The Wroshyr Sap
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Forum sur l'univers Star Wars - principalement du JdR
 
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Darkan
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MessageSujet: JdR   JdR Icon_minitimeMer 1 Aoû - 14:28

Bon, faut bien commencer quelque part, alors je me lance. Bon pour vous deux le texte est pas nouveau, mais je vais essayer de me mettre rapidement à la suite.


Une pluie incessante s’abattait lourdement sur une Coruscant endormie tandis que l’inspecteur Brahlik progressait difficilement dans l’une de ses rues désertes, éclairée par quelques lumières faiblardes. Le souffle puissant du vent envoyait des milliers de gouttes de pluie fouetter son visage avec une force terrible, l’obligeant à le couvrir de son bras et, de temps à autre, lui faisant faire un pas de recul pour reprendre ses appuis afin de mieux continuer à avancer.
Au dessus de lui, il pouvait entendre la clameur des véhicules qui arpentaient les cieux de la planète-cité. Si le temps exécrable avait poussé une majorité de la population à fuir l’extérieur, la circulation aérienne avait empiré dans des proportions indescriptibles.
Il atteignit une petite allée sombre où, à l’abris de la fureur du vent, il put reprendre son souffle.
Appuyé contre le mur de plastacier, il aperçut une ombre bouger sur sa gauche en provenance de l’autre extrémité de l’allée. Un frisson glacé parcouru sa nuque. Il avait la désagréable sensation d’être observé. Sa main se porta instinctivement au blaster attaché à sa ceinture tandis qu’il sentait la présence se rapprocher. Il poussa un léger soupir de soulagement lorsque l’ombre se révéla être un Sullustéen dont le visage était en partie caché par la longue capuche de son imperméable.
« Vous l’avez ? » demanda Brahlik.
Le non-humain plongea une main à l’intérieur de son imper et en sortit un objet de 10 cm de côté, pas plus épais qu’un antique carnet de notes. Il le tendit lentement en direction de l’inspecteur avant de se rétracter.
« Une minute. Vous avez l’argent ? »
L’inspecteur avait reçu un appel du Sullustéen quelques jours plus tôt, lui expliquant son rôle dans une agence dont il avait préféré taire le nom ainsi que la fonction véritable. Etant chef du département de recherche et développement de cette agence, il avait accès à des informations top-secrètes sur ses activités. Bien que le département avait jusqu’à présent été laissé pour compte, avec un budget consacré dérisoire, depuis que le nouveau PDG avait été élu à la tête de l’agence, l’argent consacré au développement de nouvelles technologies avait été triplé. Rien de vraiment anormal jusque là mais selon le Sullustéen, les nouvelles orientations du département étaient moralement plus que discutables, venant même jusqu’à hanter ces rêves.
Refusant d’en dire plus, il avait préféré rencontrer l’inspecteur en personne, précisant que les informations qu’il détenait étaient bien entendu de très grande valeur et qu’il risquait sa vie rien qu’en le contactant. D’abord réticent, Brahlik avait finalement accepté de le rencontrer, puisant dans ses économies avant de partir à la rencontre du Sullustéen. Il avait utilisé tout l’argent qu’il avait commencé à économiser depuis bientôt 2 ans dans le but d’acheter une seconde maison près des montagnes Manarai afin de pouvoir enfin passer des vacances loin du bruit et de l’agitation de la ville avec sa femme et sa fille, alors ces informations avaient intérêt à en valoir la peine.
Il plongea à son tour une main dans son manteau, en sortant un petit objet plat et rectangulaire.
« Voilà » dit-il en tendant les crédits au Sullustéen. « En tant qu’inspecteur j’ai un salaire de misère, on pourrait presque appeler ça du bénévolat. Je me serre la ceinture, et du coup celle de toute ma famille, pour entretenir l’espoir de passer un jour des vacances dignes de ce nom. Alors vos infos, ça a intérêt à être du lourd ».
« Je risque ma vie rien qu’en venant ici ! » lança le Sullustéen. « Si jamais on me voit avec vous, je suis bon pour la morgue. Et sans doute ma famille et mes amis également ! Alors je tiens pas à prendre ces risques gratuitement. Croyez-moi, vous serez pas déçu du voyage ».
Dubitatif, et regrettant déjà d’avoir perdu aussi vite autant d’argent, Brahlik inséra le bloc de données dans son datapad. Il parcourut rapidement les données qui s’affichaient sur l’écran avant de pousser un juron. Il ne pouvait croire ce qu’il venait de lire. Les informations qu’il avait sous les yeux étaient tellement improbables qu’on aurait dit de la science-fiction. Il ne savait s’il devait rire ou commencer à paniquer.
« C’est une blague ? » demanda-t-il.
« J’aimerais bien » dit le Sullustéen d’un air sincèrement désolé. « Et je pense que ce n’est que la partie visible de l’iceberg, pour ainsi dire. Je crois que l’agence a depuis l’arrivée de ce nouveau PDG changé radicalement d’orientation, et pas dans le bon sens du terme, si vous voyez ce que je veux dire. Malheureusement, faisant seulement partie du département de recherche et développement, je n’en sais pas beaucoup plus. Mais je pourrais vous aider à obtenir d’autres informations ».
« Et comment ? » demanda Brahlik. « Vous venez de dire que votre poste vous limitait dans l’accès aux données de l’agence ».
« C’est exact. Mais je connais des gens au sein de l’organisation qui peuvent m’aider à obtenir ces infos ».
L’inspecteur scruta le Sullustéen un instant. Il n’avait aucun moyen de vérifier ses dires. Du moins pour le moment. Jouer son jeu paraissait un coup de poker. Il pouvait très bien s’agir de la vérité auquel cas il pouvait s’attendre à une promotion bien juteuse, comme il pouvait s’agir d’une vaste arnaque ce qui reviendrait tôt ou tard à se faire entuber sans vaseline. La question étant est-ce que son rôle d’inspecteur lui laissait le choix ? Avait-il le droit de fermer les yeux sur cette affaire ?
« J’imagine qu’il y a un prix », dit-il finalement.
« Un seul. Je veux être protégé ».
« Je dois d’abord vérifier la véracité de ces données. Une fois que ce sera fait vous aurez votre protection, mais pas avant. Je ne peux pas risquer de déployer des unités simplement pour faire plaisir à un scientifique excentrique qui s’ennuie dans son laboratoire ».
« Vous ne me croyez pas ! Mais regardez ce que vous avez sous les yeux, bon sang ! »
« M’extorquer de l’argent n’est pas la meilleure solution pour gagner ma confiance immédiate. Si ces informations s’avèrent être exactes, je vous offrirai mon aide. Vous avez ma parole ». Son regard se durcit soudainement. « Mais si j’apprends que vous vous êtes foutu de moi… ». Il pointa un doigt menaçant en direction de son interlocuteur. « Je vous retrouverai. Et vous regretterez votre blague, je vous le garantie ».
Les épaules du Sullustéen s’affaissèrent, il poussa un long soupir.
« Très bien », dit-il. « Mais faites vite, je vous en prie. Je vous contacterai à nouveau dans quelques jours ».
Il fit alors demi-tour et repartit d’où il venait. L’inspecteur Brahlik constata alors avec stupeur que la sensation était toujours là. Il se sentait observé. En fait, il s’était senti observé pendant toute leur conversation mais il avait mis ça sur le compte du visage en partie camouflé de son interlocuteur. Il se retourna brusquement. A sa surprise, il faisait maintenant face à… rien. Eclairée par les lumières de la grande rue, la pluie s’y abattait maintenant presque à l’horizontale.
En partie soulagé, il entama une longue marche vers son appartement. Pendant tout le trajet cependant, la présence qu’il avait sentie depuis le début ne l’avait pas quitté. Il se retourna plusieurs fois, seulement pour ne faire face à chaque fois qu’au vent et la pluie.
Arrivé à son appartement il se débarrassa de son manteau trempé et se faufila sans bruit vers le bureau pour ne pas réveiller sa femme et sa petite fille. Sans même prendre le temps d’allumer la lumière il alla s’asseoir derrière son ordinateur avant d’encrypter les données du databloc que le Sullustéen lui avait confié. La barre de progression se remplit rapidement sur le fin écran tactile, qui diffusait une faible lumière bleutée dans la pièce, avant de finalement atteindre les 100%. Il mit en marche son holoprojecteur et presque instantanément une figure bleutée en deux dimensions d’une vingtaine de centimètres de hauteur apparut. Elle avait la forme d’un homme d’une trentaine d’années, fin et élancé avec de longs cheveux bouclés attachés en une queue de cheval ainsi qu’un bouc.
« Cryus ! » s’écria la projection holographique. « Ca fait une éternité ! Comment ça va depuis le temps ? »
Brahlik sourit devant l’enthousiasme contagieux de son ami. Il sourit chaleureusement.
« Très bien, merci. Ecoute Perry, je suis désolé de te déranger, mais j’ai un important service à te demander ».
« Ah, c’est pas un appel de courtoisie alors ? Dommage, moi qui espérais que c’était mon doux visage qui te manquait. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »
« Je vais avoir besoin de ton aide sur une enquête que je mène. Il faut encore que je vérifie la fiabilité des données de mon informateur, mais si elles s’avèrent exactes… ». Il poussa un long et audible soupir. « C’est un gros morceau, je pourrai pas gérer ça tout seul ».
« Doit bien y avoir des gars compétents sur Coruscant qui peuvent t’aider, nan ? »
« Personne d’aussi doué que toi ».
L’interlocuteur de l’inspecteur Brahlik afficha un sourire, qui s’effaça rapidement pour faire place à un air grave.
« En gros tu me demandes de traverser tout le Noyau pour une petite enquête ? »
« En gros, oui ».
La petite figure holographique secoua la tête. L’inspecteur Brahlik s’attendait à une réponse mais après plusieurs secondes son ami ne s’était toujours pas arrêté de secouer sa tête de droite à gauche. En fait il avait même accéléré le mouvement, à tel point que la projection holographique n’était maintenant plus qu’une large tâche bleue floutée à partir des épaules. Les yeux écarquillés, l’inspecteur observa la petite figure s’arrêter enfin, plusieurs mèches bouclées de ses cheveux proprement attachés maintenant pointées dans toutes les directions. L’homme affichait un sourire si large que la presque totalité de sa dentition était visible.
« Et comment que je vais t’aider ! Qu’est-ce qu’on ferait pas pour un ami… Même si celui-ci a la délicatesse d’un Radark ».
Depuis des années qu’il le connaissait, Brahlik avait été témoin de la part de son ami de toute sorte de blagues et réactions les plus farfelues les unes que les autres, mais étrangement, elles parvenaient toujours à le surprendre, même maintenant. Il poussa un soupir audible.
« Merci Perry. Tu sais pas à quel point ça me fait plaisir ».
« Je t’en prie. On se voit sur Coruscant alors ? »
« C’est ça. Je t’enverrai les données dans quelques jours, ainsi qu’un lieu de rendez-vous ».
« Ca marche ».
L’inspecteur coupa la communication. Il s’aperçut que dehors le temps était maintenant à l’orage, des éclairs déchiraient les cieux. Au moment où l’un deux s’abattit, éclairant pendant une fraction de seconde la totalité de la pièce, il eut un sursaut en s’apercevant qu’un homme se tenait dans l’encadrement de la porte.
« Qu… Qui êtes-vous ? » balbutia-t-il d’une voix moins puissante qu’il ne l’avait souhaitée.
Il n’entendit pas le bruit de ses pas lorsque l’homme s’approcha de façon à apparaître dans la lumière bleutée projetée dans toutes les directions par l’écran d’ordinateur. Il était grand, avec une longue chevelure blanche attachée en queue de cheval. Ses vêtements étaient noirs, mis à part son long manteau blanc sans manches et une longue poignée de sabre qui dépassait derrière son épaule gauche. Sans dire un mot, l’homme avança un bras en direction de Brahlik dont la main se porta par réflexe à son blaster. Cependant, le temps qu’il le retire de son holster, la main de l’inconnu était déjà crispée sur son visage. Il tenta de s’en défaire mais ses efforts étaient vains. Il se sentit soulevé de sa chaise. L’homme se saisit du manche de son sabre. Il le dégaina en un éclair et le scintillement métallique de la longue virbolame fut la dernière chose que l’inspecteur Brahlik vit.


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Darkan
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeVen 3 Aoû - 3:44

Merki! What a Face Et sans plus tarder, voici la suite!

Atin entra son code personnel sur le panneau de commandes situé près de l’entrée. Les deux portes s’écartèrent dans un sifflement et il pénétra dans le bâtiment. A l’intérieur, deux immenses colonnes en marbre noir étaient postées de chaque côté du bureau en arc de cercle qui faisait face à l’entrée. Le dallage, brillant comme s’il venait d’être nettoyé, reflétait presque parfaitement les moindres détails de son armure. Son regard se posa sur les motifs en bas-relief d’un blanc nacré des colonnes, représentant des guerriers de différentes civilisations, qu’il ne se lassait pas d’observer chaque fois qu’il venait.
De l’autre côté du bureau étaient assises trois jeunes femmes derrière des écrans d’ordinateur. La Togruta et la Twi’lek, respectivement aux extrémités gauche et droite, semblaient en grande discussion avec des clients. En face de l’entrée, une secrétaire Zabrak, qu’il n’avait jamais vue ici jusqu’à présent, leva la tête et son regard se posa sur lui.
« Monsieur ? » dit-elle.
Il grimpa les trois marches et franchit les quelques mètres qui le séparaient du bureau.
« Bonjour, vous venez pour prendre rendez-vous ? »
« Bonjour. Non, en fait je viens voir Diane. »
La Zabrak s’immobilisa aussitôt, son visage affichant une certaine inquiétude.
« Euh… Je… vous avez un… ? »
« …code d’identification ? Bien sûr : RC-8015. »
Elle tapa quelque chose sur son clavier avant de relever la tête et c’est en affichant un sourire soulagé qu’elle désigna un turbolift sur sa droite.
« Très bien. C’est par là. »
« Je connais le chemin. »
Il emprunta le turbolift indiqué et après une courte ascension, se retrouva dans un long couloir, dont les murs, le sol ainsi que le plafond étaient d’un blanc nacré. Une petite porte se tenait à son extrémité, une caméra positionnée au dessus du cadre. Il appuya légèrement sur une partie du mur à côté de la porte, que rien ne différenciait du reste du couloir, et qui s’enfonça aussitôt. Dans l’espace entre le mur et la partie qui venait de se rétracter, un digicode apparut lentement, soulevé par une petite plateforme. Il entra un code et une voix féminine se mit à résonner dans le couloir.
« Ah, Atin. Je vous attendais. Entrez. »
La porte s’ouvrit lentement vers le haut. Bien que petite, elle était pourtant très épaisse, et la force nécessaire pour la soulever devait être colossale.
Il pénétra dans la pièce, se dirigeant vers le bureau derrière lequel une humaine, les cheveux d’un noir de jais attachés en queue de cheval, était en conversation active via un holocom. Elle était habillée de façon élégante, comme toujours, en véritable femme d’affaires. Une paire de lunettes posées sur son nez renforçaient cette image de sérieux que ses vêtements impeccables dégageaient.
Elle lui fit signe de s’asseoir d’un geste de la main. Derrière elle se trouvait une immense baie vitrée à travers laquelle on pouvait apercevoir la dense circulation, les speeders slalomant entre les immenses buildings qui s’étendaient à perte de vue. Le soleil déclinait, éclairant ce spectacle d’une lumière qui commençait à prendre des teintes orangées, comme si une entité bienveillante et omniprésente, transmettant un peu de sa chaleur aux habitants de ce monde corrompu et décadent, devrait bientôt laisser la place à une entité bien plus sombre, sournoise.
Ce n’est qu’une fois qu’il fut assis qu’il constata que l’hologramme auquel elle s’adressait n’était autre que celui de Roth Saiffi, un homme qu’il méprisait par-dessus tout.
« Voilà qui est gênant » dit-elle, d’un air songeur, en s’adressant à la réplique holographique miniature projetée sur son bureau.
« Vous me donnez carte blanche pour agir ? »
« Non. J’aimerais que vous fassiez preuve d’un peu plus de subtilité qu’à l’accoutumée. Contentez-vous de récupérer les données. Evitez simplement les témoins. »
« A vos ordres ! » répondit l’hologramme, avant de disparaître.
Le regard de la jeune femme se posa sur Atin, un sourire s’affichant sur son visage.
« Désolée de vous avoir fait attendre », dit-elle. « Mais je suis contente de vous voir. J’ai un contrat pour vous. »
La jeune femme se pencha légèrement sur le côté, et sortit d’un de ses tiroirs un petit objet circulaire qu’elle posa à plat et poussa légèrement en direction de Atin. Une image holographique en sortit, ainsi qu’un certain nombre de données qui défilaient sur le côté.
Il examina l’imagine de la Twi’lek un instant.
« Jolie », dit-il. « C’est dommage. »
Bien qu’encore jeune, Atin avait déjà réalisé de nombreux contrats pour l’Agence, qui l’avait recruté peu de temps après son arrivée sur Coruscant. D’abord réticent, il avait fini par réaliser qu’elle et lui avaient un but commun : éliminer la racaille de la Galaxie. Il savait qu’à lui seul il ne pourrait faire une grande différence, mais il n’était pas le seul chasseur de primes que l’Agence avait à sa disposition. Très peu de gens en connaissaient le nombre exact. Tout ce qu’il savait c’est qu’ils étaient nombreux. Très nombreux. Cependant peu d’entre eux avaient le privilège de recevoir leurs contrats directement des mains de Diane.
Coudes posés sur le bureau, elle croisa les doigts de ses deux mains, qu’elle plaça légèrement en avant de son menton.
« Cette fois-ci le client tient absolument à ce qu’elle lui soit ramenée vivante. Si jamais un… » Elle marqua une pause, semblant chercher le mot adéquate. « …accident lui arrivait, ne comptez pas toucher votre salaire ni avoir de contrat avant un très long moment. »
Atin sourit.
« Un challenge intéressant. Ca me fera faire un peu d’exercice. »
« Evitez que l’exercice ne tourne au massacre inutile. C’est un genre très prisé de votre ami Roth. »
Une vague de colère s’empara de Atin, qui eut du mal à la contenir.
« Ne me comparez pas avec ce monstre ! » dit-il d’une voix plus forte qu’il ne l’avait voulu.
« Pourtant il vous arrive également de tuer. Certains de vos contrats pourraient en témoigner. S’ils n’étaient pas morts, j’entends. »
« Je ne tue que quand je l’estime nécessaire. Roth massacre tous ceux qui se mettent en travers de sa route ! Y compris femmes et enfants ! Il n’a aucun honneur ! »
Atin se rendit compte qu’il se tenait à présent debout, les poings posés sur le bureau. Il prit une grande inspiration avant de se rassoir.
« Je ne savais pas que c’était un sujet si délicat », dit Diane avec un sourire. Elle marqua une pause et son visage était de nouveau sérieux quand elle dit « Je me souviens d’une époque où vous étiez amis, pourtant. »
« C’était il y a longtemps », dit-il.
« Que s’est-il passé ? » demanda-t-elle.
« C’est une longue histoire que je n’ai pas envie d’évoquer ici. »
Pressé d’en finir, Atin jeta un dernier coup d’œil au projecteur holographique, mémorisant les mots Nar Shaddaa, avant de le glisser dans sa poche.
« Est-ce que la somme a été versée ? »
« Comme d’habitude, la moitié tout de suite, l’autre moitié lorsque le contrat sera rempli. »
« Il faudra qu’on reparle de ma rémunération, la prochaine fois », dit-il en se levant.
« Remplissez ce contrat, nous verrons plus tard. »
« Considérez que c’est fait. »
Il observa une nouvelle fois le soleil déclinant derrière la grande baie vitrée avant de sortir.


Dernière édition par Nightwing le Sam 27 Sep - 23:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 15:38

Bon, je suis d'humeur à poster ce soir (ou ce matin plutôt). Bonne lecture ^_^

L’heure de fermeture approchait et les clients quittaient déjà le bar, chacun titubant plus ou moins selon sa consommation d’alcool et sa résistance à celui-ci. Bientôt il ne resta plus qu’un petit groupe d’humains, tous les quatre âgés d’une vingtaine d’années tout au plus, plongé en grande conversation politique. Si toutes les décisions récentes de la Nouvelle République ne faisaient pas l’unanimité, tous étaient d’accord sur un point. Cette planète était un trou à rat qu’ils devraient quitter le plus rapidement possible. L’un d’entre eux souhaitait s’acheter un vaisseau de seconde-main qu’il pourrait retaper quand il aurait suffisamment de crédits, un autre envisageait de se faufiler sur un vaisseau de transport. Peu importait la direction, ça ne pourrait pas être pire qu’ici de toute façon. Le barman, debout derrière son comptoir à astiquer des verres, avait jusqu’à présent suivi la conversation d’une oreille distraite. Sa voix grave, imposante, fit s’interrompre tout net le groupe d’amis.
« Hey, si je vous entends encore parler de voyage clandestin dans mon bar, ça va mal se passer pour vous ! » Ils durent lever la tête pour observer le visage du barman qui, du haut de ses 2m50, les fixait maintenant d’un regard menaçant. Avec son épaisse fourrure, ses deux dents pointées vers le haut à l’extrémité de sa longue et imposante mâchoire, ainsi que ses larges griffes aiguisées, le Whiphid semblait prêt à ne faire qu’une bouchée des quatre jeunes qui n’osaient pas bouger un cil. L’espace de quelques secondes, le temps sembla figé autour d’eux. Puis le barman ouvrit la gueule lorsqu’il laissa éclater son puissant rire, ce qui valut au petit groupe d’étouffer un cri d’effroi collectif avant de réaliser la situation.
« Je plaisante », dit-il. « On est sur Nar Shaddaa ! Si je devais mettre à la porte tous les clients qui parlent d’activités illégales, je devrais fermer boutique ».
Il reprit son essuyage de façon nonchalante, affichant un large sourire. Un instant plus tard il sembla réfléchir pendant une seconde, puis se tourna à nouveau vers le petit groupe, qui n’avait pas laissé échapper un mot depuis l’incident précédent.
« Oh ! C’est l’heure de fermeture. Allez, fichez-moi le camp ! » cria-t-il.
Les quatre jeunes humains ne demandèrent pas leur reste et prirent leurs jambes à leur cou. Une fois qu’ils furent à bonne distance du bar, le Whiphid éclata à nouveau de rire. Une des serveuses, une jeune Twi’lek à la peau rouge occupée à ramasser ce qui restait de ce qui avait été plus tôt dans la soirée une table ainsi que quelques verres, s’arrêta un instant, se tournant vers le barman un sourire complice aux lèvres.
« Depuis quand faire fuir les clients fait partie de la politique de la maison, Jaz ? » demanda-t-elle.
« Il faut bien s’amuser une fois de temps en temps. Et puis c’est pas comme si on n’avait pas assez de clients ».
« Ca, c’est toi qui le dis », répliqua-t-elle. « En ce qui me concerne je pourrais trouver une utilité à quelques pourboires en plus ».
« Ca fait que deux mois que tu travailles ici, mais tu fais du bon boulot et une légère augmentation ne serait pas à exclure. Alors t’inquiète pas trop pour les pourboires ».
Elle sourit, puis se remit à ramasser les débris de verre et de bois, en prenant bien soin de ne pas se couper. Le regard de Jaz balaya l’endroit pour finalement revenir sur la Twi’lek.
« La soirée a été plutôt calme », dit-il.
« Oui », répondit la jeune fille tout en continuant de nettoyer. « Seulement trois bagarres, ça doit être un record ».
C’en était un, effectivement.
Bientôt elle eut fini de ramasser tous les débris de son côté du bar et alla se changer pendant que les deux autres serveuses finissaient de ranger les verres après les avoir nettoyés et essuyés. Arrivée à la porte d’entrée, elle marqua un arrêt.
« Bonne soirée tout le monde, à demain », dit-elle.
Les deux autres jeunes filles la saluèrent à leur tour.
« Bonne soirée Lilith. Fais bien attention à toi », dit Jaz. « Les rues de Nar Shaddaa… »
« Ne sont pas sûres pour une jeune fille seule », le coupa-t-elle. « Je sais ».
Jaz sourit en entendant ses propres mots de la bouche de la Twi’lek.
« T’inquiète pas pour moi », continua-t-elle, en tapotant son DL-44 attaché à sa ceinture. « Je sais me défendre ».
Elle sortit alors et se dirigea vers son appartement. Les rues étaient sales et certaines, dans lesquelles les immondices s’empilaient, empestaient, ce qui rendait le trajet peu agréable. Un peu partout des mendiants faisaient la manche, mais tout ce qu’ils recevaient la plupart du temps étaient des coups de pieds de la part des malfrats qui les croisaient. Ceux-ci étaient monnaie courante sur cette lune, ce qui n’était pas si surprenant. Après tout elle était dirigée par ces grosses limaces baveuses de Hutts. Perdue dans ses pensées, Lilith s’aperçut presque trop tard qu’un Nikto à l’air menaçant s’approchait d’elle. Elle savait pourquoi il était là et la fuite était de loin la meilleure solution. Elle se mit à courir dans la direction opposée mais stoppa net presque aussitôt. Elle faisait maintenant face à deux Grans armés de blasters pointés directement sur elle. Les créatures possédaient une tête vaguement bovine, sur laquelle étaient attachés trois yeux ainsi que de larges oreilles en triangle. Sur le dessus de leur tête, on pouvait apercevoir deux petites cornes et, un peu plus à l’arrière, deux antennes qui pendaient mollement. Si Lilith n’avait pas été consciente du danger auquel elle faisait maintenant face, ce physique pour le moins particulier l’aurait fait sourire.
Elle sentit des mains l’agripper fermement par les épaules avant de la retourner et la plaquer violemment contre le mur. Le choc fut tel que sa tête bascula en arrière pour aller se cogner contre le duracier. Elle ressentit une vive douleur dans le dos ainsi qu’à l’arrière du crâne.
« Où est-il? », dit le Nikto d’une voix volontairement contenue.
« Je suis désolée, mais je vois pas de quoi tu parles, mon gros. Tu dois me confondre avec quelqu’un d’autre ».
Il l’a gifla et le choc fut tel que Lilith eut l’impression que des cloches s’étaient soudainement mises à sonner dans sa tête.
« Me fais pas perdre mon temps ! » lança-t-il.
Il plaça son poing à hauteur d’épaule, prêt à l’envoyer dans le visage de la jeune fille.
« OU EST-IL ? »
« Je regrette, je… » dit-elle, juste avant de pencher la tête sur le côté afin d’éviter le poing du Nikto, qui était parti sans prévenir et heurta le duracier en émettant un bruit sec. Elle remercia intérieurement ses réflexes tandis que son assaillant se tordait de douleur devant elle. Maintenant qu’elle n’était plus sous son emprise elle put saisir son arme et visa celle du Gran le plus proche, qui alla valser dans les airs alors que le trait de laser l’heurtait en émettant un léger nuage de fumée. Elle saisit alors le Nikto par la gorge et ordonna au second sous-fifre de jeter son arme au loin. Il hésita, semblant attendre une révélation soudaine sur la façon de tirer son supérieur de la situation délicate dans laquelle il se trouvait. Elle ne vint pas cependant.
« Fais ce qu’elle dit ! » ordonna le Nikto.
Le Gran s’exécuta.
Lilith tira un coup de blaster dans un pied de chacune des deux têtes de bétail et asséna un violant coup de manchette dans la nuque du Nikto, qui s’écroula lourdement au sol, inconscient. Tandis que les Grans se tordaient de douleur au sol, elle se dirigea en courant vers son appartement. Elle entra le code de la porte de son immeuble et se précipita à l’intérieur du premier turbolift qu’elle trouva. Arrivée à son étage elle entra rapidement le code d’entrée et la porte s’ouvrit en émettant un léger sifflement. En un battement de cils elle avait déjà traversé la pièce principale qui lui servait à la fois de salon, salle à manger et chambre. Elle arracha un poster attaché à un des murs, révélant ainsi un trou de la taille d’un poing dans lequel se trouvait un objet à peine plus petit, qui brillait dans la lumière faiblarde de la pièce. Elle poussa un soupir de soulagement en constatant que l’objet qui lui avait valu d’être agressée par ces trois brutes était toujours à sa place. Un énorme rubis brillant d’un rouge écarlate qui serait, elle l’espérait, son ticket de sortie de cette immonde lune. Elle saisit l’objet et le fourra dans son sac en bandoulière puis attrapa rapidement quelques affaires. Pas le temps de faire de sentiments, il lui fallait faire au plus vite. Si elle avait pu se débarrasser de ses agresseurs, nul doute que d’autres seraient bientôt à sa poursuite. Elle ferma la porte, consciente que c’était la dernière fois qu’elle mettait les pieds dans cet endroit et la pensée eut en elle l’effet d’une injection directe d’adrénaline dans le sang. Elle se précipita à l’extérieur. Arrivée dans la rue, elle constata que le Nikto s’était réveillé et qu’il se dirigeait vers elle, l’air encore plus en rogne qu’auparavant, ce qui, à sa surprise, était bel et bien possible. Il pointa une arme dans sa direction et une fraction de seconde plus tard un trait de laser frôla un de ses lekkus. Elle sortit son arme et répliqua tout en se mettant à couvert derrière l’angle d’un bâtiment tout proche. Son tir toucha le Nikto à l’épaule qui grimaça de douleur mais continua à avancer sans même s’arrêter. Il maintenait un tir constant vers l’endroit où Lilith s’était cachée, l’empêchant ainsi de répliquer. Elle n’en était pas certaine mais il lui semblait que l’arme de son agresseur était un DL-44, tout comme le blaster qu’elle tenait dans les mains. S’ils étaient puissants leur principal défaut était qu’ils arrivaient rapidement à court de munitions. Pourvu qu’elle ait bien vu ce qu’elle pensait avoir vu. Elle croisa les doigts. Après quelques instants pendant lesquels les tirs heurtèrent le mur auquel elle était adossée, ceux-ci finirent par cesser et elle entendit le Nikto pousser un juron. Elle avait vu juste. Son cœur bondit dans sa poitrine. C’était maintenant où jamais. Elle sortit de sa cachette juste à temps pour voir la brute courir pour se mettre à couvert. Elle visa, son bras suivant le mouvement de son agresseur. Son doigt actionna la gâchette. Un trait de laser rouge jaillit de son arme et se dirigea droit vers le Nikto. Une fraction de seconde plus tard, celui-ci gisait au sol, un trou fumant dans la tempe gauche. Elle sourit.
« Alors, on fait moins le malin maintenant, hein ? » dit-elle.
Cependant sa joie fut de courte durée. Elle entendit un cri au loin.
« Là-bas ! Attrapez-la ! »
Le cri venait d’un petit groupe à la tête duquel un Rodien à l’air féroce, ce qui en soi était plutôt un paradoxe, pensa-t-elle, tendait un doigt dans sa direction. L’autre avait dû appeler des renforts avant de se lancer après elle.
« Bon sang, ils s’arrêtent jamais », murmura-t-elle avant de se mettre à courir dans la direction opposée.
Elle n’alla pas loin cependant. A peine eut-elle fait quelques pas qu’elle heurta quelque chose. Non, quelqu’un. Son cœur s’arrêta de battre. Elle venait de se faire prendre en tenaille. Comment avait-elle pu être aussi bête. Elle s’attendait à recevoir un coup sur la tête ou au mieux à être saisie et immobilisée. Mais il n’en fut rien. En fait la personne qu’elle venait d’heurter se trouvait de dos. Lorsque l’homme se retourna elle pu voir sous sa capuche qu’il semblait aussi surpris qu’elle, si ce n’est plus, malgré le fait qu’il tenait un blaster. Ce visage lui était légèrement familier mais il était différent de lorsqu’elle l’avait vu pour la première fois. Ses cheveux d’un noir de jais étaient plus longs, lui arrivant sous les oreilles, et il avait maintenant une barbe de plusieurs jours.
« Toi ! » dit-elle.
L’homme sourit.
« Je savais qu’on se reverrait », dit-il.


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 12 Aoû - 6:00

Encore un texte après celui-là, et ce sera de l'inédit Wink (j'aurais bien tout mis en un seul post, mais ça "dépasse la limite autorisée")

Un trait de laser passa à quelques centimètres seulement de leurs têtes, émettant un bruit qui se propagea en résonnant dans toute la rue. L’homme à la capuche répliqua tout en agrippant Lilith par le bras.
« Par là », dit-il, l’entraînant dans une ruelle étroite. Il la traversèrent en courant, slalomant entre d’immenses poubelles. Arrivés au bout, Capuche, que Lilith avait décidé de surnommer ainsi parce qu’elle n’arrivait pas à se souvenir de son nom, fit basculer la dernière poubelle qu’ils avaient évité, répandant ainsi son contenu au sol. Les débris formaient une barrière de fortune entre leurs agresseurs et eux. Ca ne les retiendrait certes pas longtemps, quelques minutes grand maximum, mais avec un peu de chance ça serait suffisant pour qu’ils puissent trouver un endroit où se cacher. Ils se trouvaient maintenant dans une grande rue presque déserte, mises à part quelques âmes errantes qui la traversaient sans un bruit. D’où ils se tenaient ils pouvaient entendre la clameur des activités nocturnes d’un des quartiers qui se trouvait quelques blocs plus loin. Comme par un accord tacite ils se dirigèrent d’instinct dans cette direction car qui dit activité dit foule, et il serait donc plus simple de se faufiler en passant inaperçu. Ils arrivèrent dans une rue encore plus bondée que Lilith n’espérait. Ils pouvaient voir un brassage d’espèces toutes plus différentes les unes que les autres et si elle ne savait pas qu’ils formaient pour la grosse majorité la racaille de la Galaxie, Lilith se serait émerveillée devant un tel mélange. Capuche ouvrit la bouche pour lui dire quelque chose tout en lui montrant du doigt un bâtiment mais elle n’entendit rien de ce qu’il dit à cause du bruit généré par la foule. Sur le mur qui donnait sur la rue était accroché un panneau affichant avec des néons les mots suivants, en basic : « Le Sarlacc trémoussant ». Secouant la tête à l’idée de pénétrer dans un bâtiment portant un nom aussi ridicule, elle suivit Capuche en direction de l’entrée. Des escaliers menaient vers ce qui devait être la discothèque, située en sous-sol. Il la laissa passer devant. Le bruit de la foule à l’extérieur était fortement atténué ici. Il la suivit à l’intérieur, puis jeta un coup d’œil dans la rue.
« Ils sont là », dit-il, « mais ils ne nous ont pas encore vus ».
Ils continuèrent de descendre les marches jusqu’à une sorte de guichet où une Togruta dont le visage était presque entièrement recouvert de piercings leur demanda à travers un grillage de régler le prix d’entrée. Ils payèrent chacun leur part et les deux Gamoréens devant la porte les laissèrent passer. Ils entrèrent dans une salle enfumée où des lumières vives s’allumaient et s’éteignaient au rythme de la musique, qui était si forte qu’ils devaient crier pour se faire entendre l’un de l’autre. Ils s’installèrent à une table isolée après avoir commandé au bar deux bières coréliennes.
« Je suppose que maintenant on peut commencer à faire un peu plus connaissance », dit Lilith.
« Pourquoi pas », répondit Capuche d’un ton indifférent.
« Alors, qu’est-ce qui t’amène de nouveau sur cette lune pourrie ? »
« Rien de bien folichon, des pirates ont essayé de me descendre et j’ai dû me poser en catastrophe ». Il murmura : « Ca m’apprendra à me mêler de ce qui me regarde pas », avant de boire une longue gorgée de sa bière.
Lilith essaya de contenir son intérêt.
« Mais ton vaisseau est toujours en état ? Tu vas pouvoir repartir ? »
« J’ai bien peur que non. L’hyperdrive a été endommagé ».
« Ah », répondit-elle, déçue. Ce n’était pas la réponse qu’elle avait espéré entendre.
Il la dévisagea un instant, avant de demander :
« Pourquoi cet intérêt soudain pour mon vaisseau ? ».
« J’aimerais bien quitter cette planète rapidement ».
« Pourquoi ne pas prendre un vaisseau de transport, dans ce cas ? » demanda-t-il.
« Parce qu’il me faut un vaisseau, de préférence lourdement armé » répondit Lilith.
Le visage de Capuche afficha une légère surprise avant de revenir à la normale.
« Je vois », dit-il. « On veut braquer une planète ? ».
« Pas tout à fait, mais c’est l’idée, oui ».
Il sourit vaguement avant de boire une autre longue gorgée de bière corélienne. C’est alors qu’un humain, encore très jeune à en juger par les traits de son visage, s’approcha de leur table en jetant des regards nerveux tout autour de lui. Arrivé à leur niveau il plongea une main dans une de ses poches intérieures. Lilith porta instinctivement la main à son blaster, attendant de voir quelles étaient les intentions du jeune homme. D’où elle se tenait elle n’aurait même pas à dégainer son arme en cas de faux mouvement de sa part. Le trou dans son holster laissait dépasser le canon de son DL-44, maintenant directement pointé vers l’estomac de l’inconnu, et qui tirerait un trait de laser mortel en cas de besoin. Ce qu’il sortit n’était pas une arme cependant, mais de petits tubes fluorescents qu’il leur montra discrètement.
« Bâtons de la mort ? » demanda-t-il. « 120 crédits l’unité ».
Tous les trois restèrent ainsi immobiles un instant, puis au même moment, Capuche mit la main à sa poche et Lilith dit : « Pas intéressés ».
Le jeune humain fit alors demi-tour, se dirigeant vers une autre table tout en jetant des regards toujours aussi nerveux autour de lui. Capuche lança un regard réprobateur à Lilith.
« Depuis quand t’es accro à cette merde ? », demanda-t-elle.
Il la fixa un moment puis eut un regard amusé, avant d’hausser les épaules.
« J’ai jamais essayé, mais je me suis dit que c’était l’occasion ».
Il était impossible pour Lilith de déterminer jusqu’à quel point ce qu’il disait était vrai. Elle avait déjà vu les effets des bâtons de la mort sur d’autres personnes, certaines ayant même été proches d’elle, et l’idée que sa vie dépende en partie d’un homme qui y était dépendant ne l’enchantait pas, bien au contraire. Et même si ce qu’il disait était vrai, le fait qu’il ait pensé essayer une telle drogue à un moment pareil ne la rassurait pas d’avantage.
Il restèrent silencieux pendant les longues minutes qui suivirent, Lilith observant de temps à autre son compagnon d’infortune siroter sa bière tandis qu’elle laissait la sienne de côté. Si elle estimait qu’il valait mieux garder un esprit aussi clairvoyant que possible, Capuche lui, agissait comme s’il n’avait rien à perdre. Elle se souvint soudainement de la conversation qu’ils avaient eue deux mois auparavant, dans le bar où elle nettoyait encore les débris dus à une bagarre un peu moins d’une heure plus tôt dans la soirée. Il était alors à la recherche de sa fiancée disparue sans aucune trace. Une pensée noire la frappa aussitôt. Etait-il possible qu’elle soit…
« Au fait », commença-t-elle l’air de rien, « des nouvelles de ta fiancée ? »
Capuche, qui était alors en train d’avaler une longue gorgée de sa bière corellienne, resta figé un instant, avant de poser son verre lentement sur la table. Son regard se perdit dans le liquide brunâtre, qui semblait soudainement avoir un intérêt presque mystique.
« Pas aussi bonnes que j’aurais espéré », dit-il d’un air absent.
« Est-ce qu’elle est… ? »
Il regarda Lilith comme s’il attendait qu’elle finisse sa phrase. Voyant qu’elle ne venait pas, il demanda : « Quoi ? Morte ? »
Lilith hocha la tête d’un air grave. Capuche afficha un large un sourire.
« Nan, rien d’aussi grave, heureusement ». Il eut une autre longue gorgée de bière, qui était maintenant presque finie. Voyant qu’il n’en disait pas plus, Lilith essaya de le presser.
« Et qu’est-ce qui s’est passé ? », demanda-t-elle, le regrettant aussitôt. « Nan oublie ça, ça me regarde pas ».
Capuche la fixa un instant, avant d’afficher un sourire. Mais pour la première fois depuis que leurs chemins s’étaient croisés à nouveau, c’était le premier qui semblait sincère, masquant presque la tristesse qui se lisait dans ses yeux.
« Nan c’est bon », dit-il. « Bizarrement, j’ai le sentiment que je peux te faire confiance. Je vais essayer de faire court ».
Il avala ce qui restait de sa bière et commença un court récit.
« Elle s’est rendue sur sa planète natale, dont même les plus chevronnés des explorateurs de cette galaxie n’ont sans doute jamais entendu parler soit dit en passant, où elle s’est rendu compte qu’elle était une princesse d’une des provinces les plus importantes de la planète. En fait, elle avait été mariée dès sa naissance à un prince d’une autre province, et quand je suis arrivé… disons qu’ils avaient déjà rattrapé le temps perdu ».
Il poussa un profond soupir.
« J’ai tenté de la ramener, mais… je me suis comporté comme un abruti. Et elle pense que c’est son devoir envers sa planète et son peuple de rester sur ce cailloux paumé au milieu de nulle part ».
Il porta son verre à la bouche puis, constatant qu’il était vide, le posa sur la table comme si on venait de lui annoncer un décès. Une fraction de seconde plus tard une lumière aveuglante éclata à quelques mètres d’eux, en direction de l’entrée. Lilith se sentit projetée en arrière et atterrit violemment sur le sol. Lorsqu’elle se releva péniblement en observant à travers une fumée maintenant bien plus épaisse les gens se précipiter en courant vers la sortie, elle constata que la majorité d’entre eux ouvraient grand la bouche, mais elle ne percevait aucun son. Elle n’entendait plus non plus la musique. Elle percevait seulement les vibrations de l’air se propager à travers son corps. Un petit cratère dans le sol se trouvait à l’endroit où avait eu lieu le flash de lumière, signe qu’un détonateur thermique y avait explosé. Il étaient repérés et devaient sortir d’ici au plus vite. Elle chercha Capuche du regard, qui était coincé sous leur table renversée. Lilith laissa échapper un « Ah, les hommes », avant de se diriger vers lui, toujours sonnée par l’explosion et titubant légèrement. Mais un violent coup dans la mâchoire la fit tomber au sol une nouvelle fois. Elle leva les yeux sur le Rodien qu’elle avait vu se lancer à sa poursuite dans la rue en bas de son appartement. Il pointait un DL-44 vers elle, souriant. Elle l’entendit à peine mais pu lire sur ses lèvres ce qui ressemblait à : « Dis-moi ce que t’as fait du rubis et ta mort sera rapide ».
Elle porta instinctivement la main à son sac en bandoulière, mais elle ne rencontra que le vide. Elle baissa les yeux et constata qu’il avait disparu. Regardant rapidement un peu partout autour d’elle, elle le vit étalé non loin de Capuche, qui semblait maintenant reprendre conscience. Le Rodien avait dû s’apercevoir de quelque chose parce que son sourire s’élargit lorsqu’il dit à Lilith : « Merci bien ».
Il tendit le bras vers elle, prêt à en finir, lorsqu’un trait de laser le heurta à l’épaule droite et il s’écroula lourdement au sol, se cognant la tête et s’assommant. Le tir provenait de Capuche, qui tenait bras tendu un blaster dont l’extrémité fumait. Son bras retomba aussitôt et il sembla perdre conscience à nouveau. Lilith s’aperçut que du sang coulait sur son front et se dit qu’il devait avoir une sérieuse blessure à la tête. Elle n’eut cependant pas le temps de s’inquiéter d’avantage. Elle entendit vaguement un « Attrapez-la ! » qui semblait provenir de loin, mais son ouïe devait lui jouer des tours car aussitôt de puissants bras la soulevèrent sur ses pieds et elle sentit qu’on lui assénait un coup sur la tête, avant de s’évanouir.


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 12 Aoû - 11:47

Bon puisque vous avez été sages, je vous mets un texte... que vous avez déjà lu Very Happy (c'est le dernier, promis)


Lilith rêvait qu’elle se trouvait sur une plage, au milieu de la nuit, éclairée uniquement par les étoiles et une lune qui brillait faiblement au dessus d’elle. Une légère et agréable brise soufflait dans l’air. Le murmure des vagues qui venaient mourir faiblement sur le sable fin était extrêmement relaxant. Elle courut en direction de la mer et se jeta la tête la première dans l’eau glacée. Tandis qu’elle essayait de faire quelques brasses, elle se rendit compte qu’elle n’avançait pas d’un centimètre. Pire que ça, elle coulait lentement. Bientôt elle se noierait. Son corps était maintenant complètement sous l’eau, à l’exception de sa tête, qu’elle devait maintenir hors de l’eau au prix d’un immense effort. Mais elle ne pourrait résister longtemps à ce rythme. Elle se sentit s’enfoncer totalement. Elle retint son souffle, mais là encore elle dû finalement abandonner et elle sentit le liquide glacé se frayer un chemin à travers son œsophage jusque dans ses poumons. Elle se réveilla en toussant. Elle était attachée sur une chaise, les mains dans le dos, et de l’eau coulait le long de son visage. En face d’elle se tenait un humanoïde avec deux cornes plantées sur le front, un Devaronien à la peau aussi rouge que la sienne. Il tenait une bassine vide dans les mains.
« Ah, enfin réveillée », dit-il. « On va pouvoir s’amuser un peu maintenant ».
Son ouïe allait visiblement mieux, puisqu’elle avait pu l’entendre tout à fait distinctement. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle et constata qu’elle était dans une vaste pièce peu éclairée, si ce n’est par les lumières de la rue en contrebas qui brillaient à travers la vitre sur sa gauche et une lampe au plafond qui émettait une faible lueur. Le Dévaronien posa la bassine sur une large table en bois massif et Lilith constata que d’autres objets s’y trouvaient déjà. Des objets métalliques de toutes formes qui n’étaient clairement pas là pour décorer. Mais à sa surprise, le Dévaronien ne se dirigea pas vers eux, mais s’empara d’un large baril dont il déversa le contenu dans la bassine, qu’il prit à deux mains pour aller la déposer aux pieds de Lilith. Il lui enleva ses bottes et plongea ses pieds dans l’eau glacée. Il se dirigea ensuite vers un panneau dans le mur qu’il ouvrit, prit deux grandes pinces qu’il attacha à deux longs fils qui sortaient du panneau en pendant, avant de se tourner vers Lilith. Ses lèvres formèrent un sourire sinistre tandis qu’il frottait les deux pinces l’une contre l’autre. Elles laissèrent échapper une gerbe d’étincelles en émettant un bruit électrique qui lui glaça les os.
« Où est le rubis ? » demanda calmement le Dévaronien.
La question surprit Lilith. Elle pensait qu’ils auraient récupéré son sac et donc trouvé le rubis. Etait-il possible que Capuche ait réussi à s’enfuir en l’emportant avec lui ? La pensée n’était pas vraiment réconfortante étant donné qu’elle avait prévu de s’en servir pour s’offrir un vaisseau avec une force de frappe conséquente, dans le but de réparer quelques injustices. Mais ses chances de voir ses projets se réaliser s’étaient maintenant volatilisées. Elle sourit cependant avant de répondre :
« J’en ai aucune idée. Faut dire que tes potes sont sacrément bourrins. S’ils étaient pas entrés en faisant tout péter, peut-être que vous l’auriez déjà retrouvé ».
Le Dévaronien poussa un soupir, secouant lentement la tête. Il s’approcha un peu plus d’elle, puis plongea les deux pinces dans la bassine d’eau. Aussitôt Lilith ressentit une décharge électrique, comme une brûlure, parcourir tout son corps et elle laissa échapper un long cri de douleur. Après un long moment, le Dévaronien retira les pinces et la douleur s’atténua aussitôt, mais ne disparut pas complètement. Tous ses muscles étaient douloureux, comme s’ils avaient été brûlés de l’intérieur. Le Dévaronien prit une autre chaise dans un coin de la pièce et la plaça devant Lilith, le dossier face à elle. Il s’assit de façon à lui faire face.
« Tu sais, ça me fait pas plaisir de faire ça », dit-il. « Mais mon patron tient énormément à ce rubis et si on ne lui rend pas rapidement il va être furieux. Et personne n’aime le voir furieux, tu peux me croire. Et si tu m’aides et bien, peut-être, je dis bien peut-être, que tu pourras repartir d’ici en vie. Tu comprends ? »
Lilith hocha la tête.
« Je comprends », dit-elle. « Mais il faut me promettre quelque chose ».
Le Dévaronien hésita un instant, avant de dire :
« Je ne peux rien garantir, mais j’écoute ».
« Il faudra me laisser avoir un mot avec le patron » dit-elle. « Comme première torture c’est vachement décevant, je m’attendais à beaucoup mieux que ça. Faudra vous améliorer si vous voulez que je revienne un jour, sinon vous allez perdre une cliente ».
Le Dévaronien poussa à nouveau un soupir.
« Tu ne me laisses pas le choix ».
Et il plongea à nouveau les pinces dans la bassine d’eau. Lilith poussa un cri à glacer le sang tandis que la douleur se propageait à nouveau dans tous les muscles de son corps. Elle avait l’impression que sa peau se faisait arracher par un Wookiee. Après ce qui lui sembla une éternité, il finit par retirer les pinces et la douleur s’atténua. Un peu. Elle tenta de parler mais elle n’émit pas plus qu’un murmure lorsqu’elle dit : « Ah voilà, c’est un peu mieux ».
« Alors ? Toujours pas envie de parler ? » demanda le Dévaronien.
Lilith prit quelques profondes inspirations, avant d’émettre un son inaudible. Le Dévaronien se pencha pour mieux entendre.
« Pardon ? »
« Je disais… Suce mes lekkus, conna… »
Avant qu’elle n’ait eut le temps de finir sa phrase les pinces s’étaient déjà retrouvées dans la bassine et la douleur reprit. Elle se dit qu’elle ne tiendrait pas longtemps à ce rythme là. Au moment où il retira les pinces, un son grave et sourd se faisait entendre à l’extérieur, similaire à celui du moteur d’un engin qui se rapprochait dangereusement, et à grande vitesse. Inquiet, le Dévaronien se leva de sa chaise et s’approcha de la fenêtre.
« Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda-t-il.
La réponse vint aussitôt. Comme surgi de nulle part, un vaisseau cargo se tenait maintenant en face de lui, de l’autre côté de la fenêtre. Une seconde plus tard une explosion retentit, projetant d’énormes morceaux de pierre et de verre dans toutes les directions. Le Dévaronien fut projeté à l’autre extrémité de la pièce et heurta violemment le mur avant de s’étaler sur le sol. La rampe du cargo s’ouvrit en émettant un sifflement et peu de temps après, un jeune homme aux cheveux longs, portant un haut avec une capuche rabattue sur les épaules, en sortit en courant. Lilith poussa un soupir de soulagement en constatant qu’il s’agissait de Capuche.
« Ah tu tombes bien », dit-elle, tandis qu’il s’afférait à défaire ses liens. « Je reste pas ici, le service est exécrable. J’avais demandé du whisky et un call-boy. Au lieu de ça regarde ce qu’il m’ont amené : de l’eau et ce Dévaronien hideux ! »
Capuche sourit et plaça un bras de Lilith sur ses épaules, l’aidant à se déplacer. Il montèrent sur la rampe qu’il referma aussitôt et il l’emmena dans une petite pièce du vaisseau qui ressemblait presque à une chambre d’hôpital. Il l’aida à s’installer sur l’unique lit qui s’y trouvait avant de se diriger vers la porte.
« Je reviens », dit-il.
Après quelques secondes, elle sentit que le vaisseau se déplaçait et quelques minutes plus tard, elle sentit une violente accélération, signe que l’appareil venait de passer en hyperespace. Capuche réapparut alors et s’agenouilla à côté d’elle.
« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il.
« J’ai déjà été mieux » avoua Lilith.
« Je suis pas un expert en médecine », dit-il en se dirigeant vers un kit de premiers secours « mais je vais voir ce que je peux faire ».
« Merci », souffla-t-elle. « Mais y a quelque chose qui m’intrigue ».
Il s’arrêta, se tournant vers elle, l’air interrogateur.
« Je connais même pas ton nom », continua-t-elle. « C’est pas que de pas être formelle me dérange, mais t’appeler Capuche tout le temps a quelque chose de pas naturel ».
Il continua à rassembler ses différents accessoires tels que fioles, coton et bandages et sourit, avant de se tourner vers elle et les déposer sur une petite table de chevet.
« Tu peux m’appeler Darkan », dit-il finalement.


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeLun 13 Aoû - 6:51

Va falloir que je me remette à écrire, j'ai plus de texte d'avance maintenant... Encore une fois, c'est pas de la grande littérature, mais ça fait avancer le shmilblik.

Le professeur Cias donna une tape sur l’épaule de son nouvel interne, un jeune humain d’une vingtaine d’années aux cheveux blonds, tout en forçant un sourire.
« Très bon travail, Drek ».
Il était sincère, le garçon était un élève doué dans le domaine des sciences. Mais en l’instant présent, le Sullustéen était tellement nerveux qu’il se demandait comment il réussissait à ne pas trembler. C’était un miracle qu’il n’ait pas encore renversé le contenu de plusieurs tubes à essais depuis son arrivée au laboratoire quelques heures plus tôt.
Lui renvoyant son sourire, l’interne se remit à la tâche.
Jetant un coup d’œil au turbolift, Cien Cias se dirigea vers un groupe de scientifiques se disputant, une fois de plus, sur les causes de l’échec auquel ils faisaient face.
« Allons, que se passe-t-il, encore ? »
Un grand Duro, même pour les standards de son espèce, s’avança respectueusement.
« Professeur, je pense qu’il faut recommencer l’expérience depuis le début. Nous n’avons fait aucun progrès depuis des semaines. Les symptômes des… sujets n’ont pas montré le moindre signe de changement. Je pense qu’il faut totalement remanier le rétrovirus afin que l’ADN des… »
« C’est ridicule ! » le coupa un autre scientifique. « Ca nous prendrait un temps fou ! La majorité des fonds que nous venons de recevoir devrait y passer. Ce serait revenir à la case départ. En ce qui me concerne, ces « symptômes », ne sont qu’un effet secondaire parfaitement acceptable ».
Le Nagai qui venait de parler attendait visiblement que le professeur Cias tranche la question, ou au moins donne son avis. Mais celui-ci resta silencieux.
« Professeur ? »
Il poussa un soupir.
« Je veux que vous me fassiez un rapport complet, tous les deux, en me définissant avec précision en quoi les sujets diffèrent du model idéal que nous cherchons à atteindre. Ensuite, chacun de votre côté, vous m’établirez un rapport personnel des avantages et inconvénients que les sujets présentent ».
« Mais professeur », protesta le Nagai, « nous sommes déjà surchargés de travail ».
« Je veux ces rapports sur mon bureau le plus rapidement possible », dit Cien Cias, comme s’il n’avait pas entendu la remarque.
Vexé, le Nagai acquiesça avant de se remettre au travail. Le Duro fit de même, ainsi que le reste du groupe.
Le professeur se trouvait dans une situation délicate. Il trouvait cette expérience particulièrement immorale, mais ses protestations signifieraient bien pire qu’un renvoi, il en était certain. Dérangé par ses travaux, il avait, quelques jours plus tôt, réussi à contacter un enquêteur en secret, lui confiant toutes les données qu’il avait pu rassembler sur le projet. Seulement pour apprendre deux jours plus tard par les holonews que cet homme avait été tué chez lui, au beau milieu de la nuit, décapité. Sa femme et sa jeune fille ne s’étaient rendu compte de rien avant le petit matin. Toutes les deux étaient en état de choc et en suivi psychologique intense. Non seulement il avait fait tuer un homme et détruit sa famille, mais les données avaient sûrement été récupérées et détruites. Et il craignait maintenant pour sa vie, constamment sur le qui-vive, alarmé par le moindre bruit inhabituel.
Un sifflement le tira violemment de ses pensées, le faisant sursauter. Une jeune femme sortit du turbolift. Elle était vêtue d’un tailleur et d’une jupe noirs et ses cheveux, tout aussi sombres, étaient attachés en une queue de cheval. Enfin, ses yeux couleur d’ébène étaient visibles à travers de petites lunettes qui ajoutaient à l’air sérieux qu’elle dégageait naturellement.
Le professeur avala sa salive. La PDG qui venait en personne, ce n’était jamais bon signe. Il rassembla son courage et vint à sa rencontre.
« Madame Velare, » dit-il, nous ne vous attendions pas.
« Je sais, » dit-elle d’un air glacial. « Mais je viens voir où en sont vos travaux. Je tiens à savoir si les crédits que nous vous allouons sont utilisés à bon escient ».
Le professeur hésita un instant, puis indiqua de la main une porte située au fond du laboratoire.
« Veuillez me suivre », dit-il enfin.
Il se dirigea vers la porte et entra le code d’accès sur le petit boitier situé à hauteur de sa tête. La porte s’ouvrit en émettant un sifflement et ils pénétrèrent dans une salle plongée dans une totale obscurité. Il tâta dans l’ombre quelques instants avant de trouver ce qu’il cherchait. La pièce s’éclaira alors grâce à de larges tubes lumineux au plafond, révélant ainsi l’étendue de la salle. C’était une salle tout en longueur, avec de grands cylindres, alimentés électriquement, alignés le long des murs.
Le professeur Cias s’approcha de l’un d’entre eux et invita Velare à le rejoindre, indiquant l’homme qui se trouvait à l’intérieur. Il était vêtu uniquement d’un sous-vêtement et semblait dormir d’un sommeil profond.
« Comme vous le voyez », dit-il, « ils sont en parfait état. Du moins physiquement ».
« Qu’est-ce que vous voulez dire ? Ne me dîtes pas qu’ils ont une déficience mentale ».
Le professeur poussa un soupir.
« Non, non. Rien de tel. Seulement… »
« Seulement quoi ? »
« Il y a quelques effets secondaires ».
Le Sullustéen tremblait. Sa nervosité était presque palpable.
« Tels que.. ? » demanda Velare, dont l’impatience grandissait de seconde en seconde.
« Et bien, pour commencer, les sujets souffrent d’un genre d’anémie ».
Velare observa le scientifique d’un air perplexe. Elle avait beau être une femme d’affaire des plus compétentes, d’après ce que Cien Cias avait pu constater, ses connaissances en sciences laissaient plus qu’à désirer. Devant son regard trahissant son incompréhension, le professeur se lança dans une explication.
« Ils manquent de globules rouges pour faire circuler l’oxygène dans leur organisme. Nous sommes donc obligés de leur transfuser du sang régulièrement ».
Le regard de Velare se porta sur l’homme à l’intérieur du cylindre, remarquant les tubes attachés aux bras de l’homme inconscient, et le liquide rouge écarlate diffusé à travers eux.
« La bonne nouvelle, » continua le professeur Cias, « c’est que grâce à d’autres modifications génétiques, nous n’avons plus besoin de leur donner du sang provenant d’un donneur compatible, ils sont receveurs universels et peuvent recevoir du sang provenant de n’importe quel groupe sanguin ».
« Bien ».
« Il… y a un autre problème, cependant ».
Velare l’observa froidement, attendant la suite.
« Tous les sujets que nous avons testés jusqu’à présent… ils… »
« Et bien quoi ? »
« Ils sont allergiques au soleil », continua-t-il enfin.
Velara le toisa du regard un instant, avant de dire : « En effet, je vois en quoi ça peut poser un problème ». Elle semblait perdue dans ses pensées tandis que le professeur attendait anxieusement un verdict.
« Continuez vos travaux », dit-elle enfin. « Je veux que ce problème soit réglé d’ici deux mois au plus tard ».
Le professeur acquiesça.
« Oh encore une chose avant que je ne m’en aille, » dit-elle d’un air glacial. « Nous avons remarqué une fuite vers l’extérieur de certaines des données confidentielles de ce projet ».
Le professeur feint son regard le plus surpris.
« C’est pourquoi j’envoie quelqu’un enquêter sur votre équipe de recherche. Habituez vous à sa présence dans votre laboratoire ».
Elle tourna les talons, qui claquaient au sol en émettant un bruit sec à chacun de ses pas, puis sortit de la pièce, laissant le professeur Cias seul. Et terrifié.


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeSam 1 Sep - 13:00

Après une absence prolongée, c'est reparti. Le texte fait un peu "vite expédié", et il se passe pas grand chose, mais ça fait de la lecture ^^

Lilith dû réfléchir une minute après s’être réveillée afin de se remémorer où elle était. La première chose qu’elle vit en ouvrant les yeux furent les murs d’un bleu gris métallique et les placards arborant un signe laissant présager qu’ils contenaient du matériel médical. Soudain les dernières images dont elles se souvenait défilèrent devant ses yeux. Une séance de torture, une explosion et un jeune humain l’aidant à pénétrer dans un vaisseau puis à s’allonger dans l’infirmerie.
Ses sens encore engourdis lui disaient que le vaisseau était en mouvement. Décidant qu’elle avait des questions à poser à cet humain disant s’appeler Darkan, elle commença à se lever, s’arrêtant en position assise, prise par un soudain mal de crâne. La douleur était diffuse, lointaine mais pourtant bien présente. Elle se massa les tempes quelques instants, puis se leva. Elle sentait à peine ses jambes et celles-ci semblaient peiner à la porter. Elle avança dans un large couloir en titubant, appuyant ses mains sur la paroi pour s’aider à progresser.
Elle entendit résonner les cliquetis électroniques du tableau de bord, interrompus de temps à autres par une personne appuyant sur quelques boutons. Elle arriva dans le cockpit, s’arrêtant un instant pour admirer la vue qui s’offrait à elle. Le vaisseau semblait progresser dans un énorme couloir du lumière bleutée traversant le vide de l’espace. Assis dans le siège du pilote se tenait un jeune homme d’environ une vingtaine d’années, aux cheveux noirs lui arrivant aux oreilles.
« Où est-ce qu’on va ? » demanda-t-elle.
Surpris, il se retourna. « Ah, tu es réveillée, » dit-il tandis que Lilith prenait place dans le siège du copilote.
« On se dirige vers Coruscant ».
« Ca tombe bien, c’est justement là que j’avais l’intention d’aller ».
« On dirait presque une coïncidence ».
« Qu’est-ce que tu veux dire ? »
Une furtive lueur de mélancolie transparut dans les yeux de Darkan. « Disons qu’on m’a souvent répété dans ma jeunesse que les véritables coïncidences sont particulièrement rares ».
Lilith sourit. « J’espère que ça veut pas dire que tu vas me jeter par-dessus bord, juste au cas où je serais une espionne ».
Darkan éclata de rire. « Nan, rassure-toi. C’est pas vraiment mon style. Et puis ça voudrait dire que tu étais volontaire pour la petite séance de torture, ce qui ferait de toi quelqu’un de particulièrement timbrée, ou sadomasochiste. Ce que les espions ne sont pas en général ».
« L’expérience a parlé. Tu rencontres beaucoup d’espions dans ton métier ? »
« Ca m’est arrivé une ou deux fois, oui. Il y a quelques années ».
La question implicite de Lilith n’ayant pas obtenu de réponse, elle repartit à la charge. « La question sous-entendue était c’est quoi ton métier ? »
Darkan sourit. « On peut pas vraiment parler de métier… »
Elle le coupa sans hésitation. « Va droit au but, tu veux ? »
Il poussa un soupir. « Très bien. J’étais un Jedi ».
« Toi ? Un… Jedi ? »
« Quoi ? J’ai pas la gueule de l’emploi ? »
« J’ai jamais vu de Jedi avant, mais d’après les histoires que j’avais entendues je vous imaginais être des géants aux pouvoirs incroyables, mais un peu coincés. Pas des nains au look mauvais garçon ».
Darkan fit une moue reflétant sa vexation. « Je te remercie… Mais je tiens à dire pour ma défense que je suis pas si petit que ça, je fais la même taille que Luke Skywaker ».
« Oui, mais lui a le statut de Héros de l’Alliance Rebelle pour compenser ».
« Et t’avoir sauvé la vie, ça compense un peu ? »
Lilith fit mine de réfléchir un moment. « En partie, ouais. Merci, au fait ».
« Pas de problème ».
Darkan se laissa aller en arrière dans son siège, les yeux rivés sur le couloir lumineux.
« Tu n’aurais pas dû quitter l’infirmerie, » dit-il. « Tu as besoin de repos ».
« Je suis une grande fille, » dit-elle. « Je peux prendre soin de moi ».
« Je dis ça, c’est pour toi ».
Lilith sourit. « Tu le fais à tout le monde, ou c’est un traitement spécial qui m’est réservé ? »
Intrigué, Darkan se tourna vers elle et la regarda droit dans les yeux. « De quoi tu parles ? »
« Faire semblant de ne pas t’inquiéter ».
Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais se ravisa, avant de sourire à son tour. « C’est plutôt général ».
« C’est ce qu’il me semblait, » dit-elle. Elle marqua une pause. « Désolée de changer brutalement de sujet mais… »
« Oui ? »
« D’abord : comment t’as obtenu ce vaisseau ? »
« Oh ça. J’ai dû passer un accord avec les pirates qui me collaient aux fesses ».
« Comment ça ? »
« Je les ai convaincus de prendre le rubis en échange de leur vaisseau ».
« Tu les as… convaincus ? Je croyais qu’ils voulaient te faire la peau ? »
« Exact. En fait le rubis vaut bien plus qu’un simple YT-2400 comme celui-ci, mais il a fallu que je sois persuasif ». Il tapota le blaster à sa ceinture. « Finalement ils ont été raisonnables et on est parvenus à cet accord ».
« Bien plus, hein ? Dommage d’avoir dû s’en séparer ».
« Désolé, mais j’avais pas trop le temps de faire dans la dentelle ».
« Je sais, oui ».
Le silence régna dans le cockpit un instant, tandis qu’ils observaient tous deux le couloir lumineux défiler à travers la vitre en transpacier. Finalement Lilith le rompit.
« Je peux te demander ce que tu vas faire sur Coruscant ? »
Darkan sourit « Tu viens de le faire, mais tu peux recommencer si tu veux ».
« Très drôle. Sérieusement ? »
Son ton se fit subitement beaucoup plus grave. « Je dois y rencontrer mon ancien Maître. Ensuite on se rendra ensemble sur Yavin IV, pour les funérailles d’un vieil ami ».
« Mes condoléances, » dit Lilith.
« Merci ».
« Je peux faire quelque chose ? »
« A moins que tu puisses ramener les morts à la vie, nan, je ne pense pas».
Après ça Lilith n’osa plus dire un mot. Ils restèrent tous deux silencieux pendant un long moment.
« Tu ferais bien d’aller te reposer, » dit Darkan. « On est encore loin d’être arrivés ».
Devinant qu’il s’agissait d’une invitation à le laisser seul, Lilith acquiesça silencieusement avant de se lever.
« Les quartiers privés sont sur la droite dans le couloir, » dit Darkan.
Posant une main pleine de sympathie sur son épaule en passant, elle se dirigea vers le couloir en titubant légèrement.


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeLun 3 Sep - 12:52

Bon bah, en bon dernier, je me lance ^^



Un coup violent fit trembler le portail massif en duracier renforcé. Un Shistavanéen poilu et massif s’avança vers la porte et l’ouvrit péniblement en faisant affreusement grincer les gonds. De l’autre côté, quasiment invisible dans l’obscurité de la nuit tombante, se trouvait un Wookie, tout aussi poilu et massif, et dont la fourrure était presque aussi sombre que celle du Shistavanéen. Derrière le Wookie, deux silhouettes encapuchonnées se tenaient immobiles.
Les deux non-humains échangèrent un grognement peu avenant, puis le visiteur énonça sobrement, en Shyriiwook, les raisons de sa venue. Un dispositif de traduction automatique, pendu autour du coup du Wookie, émit d’une voix monocorde :
– Nous désirons voir votre chef.
Le Shistavanéen sembla trouver cette idée particulièrement saugrenue, et s’arc-bouta pour fermer l’énorme portail. Mais elle ne bougea pas d’un pouce. Le Wookie avait appuyé une main poilue sur le duracier de la porte, et empêchait sa fermeture. Il grogna de nouveau, avec cette fois une once de menace dans la voix ; cependant, l’appareil qui traduisait ses paroles s’exprima d’une voix toujours aussi dépourvue d’émotion :
– Nous sommes envoyés par la Nouvelle République, et il est très urgent que nous ayons un entretien avec votre chef immédiatement.
Le Shistavanéen retroussa les babines, agacé par l’attitude de défi arborée par son interlocuteur. Les deux compagnons du Wookie restaient toujours immobiles et silencieux.
La tension monta d’un cran entre les deux non-humains, mais elle retomba immédiatement lorsqu’une voix sèche résonna dans la salle :
– Laisse-les entrer.
Le Wookie leva les yeux : des hauts-parleurs étaient disposés au plafond, ainsi que quelques holocaméras.
Comme à contrecœur, le Shistavanéen s’écarta pour laisser passer les trois visiteurs. Mais, dès qu’ils eurent pénétré dans l’immense hall d’entrée, la voix s’éleva de nouveau :
– Occupez-vous d’eux.
Des ombres sortirent des ténèbres qui leur faisaient face. Dans la faible lumière de la pièce, on pouvait distinguer un Klatooinien, un Whipid, un Togorien… En tout, une douzaine d’individus, qui avaient visiblement été engagés pour leurs muscles plutôt que pour leur intelligence ou leur potentiel de séduction.
Ils se placèrent entre les visiteurs et le grand escalier de bois massif qui devait mener au bureau de leur employeur, et avancèrent lentement. Quelques-uns d’entre eux sortirent des blasters et les braquèrent sur les trois importuns. Derrière ces derniers, le portail de duracier claqua avec un bruit assourdissant, qui résonna pendant de longues secondes dans le hall, où le temps sembla s’étirer sous l’action de l’écho de ce son sourd.
Les deux compagnons du Wookie échangèrent un regard bref, mais le grand non-humain poilu ne semblait pas considérer qu’une concertation était nécessaire : avant que les hommes de main aient pu commencer une manœuvre d’encerclement, il leva les deux bras devant lui, et exerça une violente poussée dans le vide. Comme si son geste avait provoqué une puissante onde de choc dans l’air, les douze molosses furent tous projetés en arrière. Certains s’écrasèrent contre un mur, d’autres s’encastrèrent dans la balustrade ou les marches du grand escalier. Ceux qui étaient encore conscients fixèrent le Wookie d’un air hébété.
Un grondement sourd s’éleva de l’autre côté de la pièce.
– Jedi…
Le Shistavanéen, qui était resté devant la porte, se rua vers le centre de la pièce, toutes griffes dehors. Les deux formes encapuchonnées se placèrent en position de combat, portant leur main à leur ceinture. Mais le Wookie s’élança également vers son assaillant, en tendant un bras derrière lui. L’une des larges barres qui supportaient la rampe de l’escalier, qui avait été arrachée par l’impact d’un énorme Gran, jaillit dans les airs, passa entre les deux compagnons du Wookie, et vint se loger dans la main poilue.
Les deux non-humains couverts de fourrure entrèrent en collision avec une rare violence. Mais le Wookie avait l’avantage : disposant d’une portée supérieure grâce à sa massue improvisée, il l’abattit violemment sur la tête du Shistavanéen, qui s’effondra comme un sac de pierres.
Malgré la violence de l’altercation, certains des hommes de mains encore éveillés semblèrent réconfortés par le caractère primitif de l’attaque du Wookie : ils levèrent leurs blasters, visèrent comme ils pouvaient, et firent feu.
C’est alors que les deux formes sombres, que tout le monde avait oubliées, entrèrent en action. Deux lames d’énergie pure, l’une jaune orangée, l’autre violette, se matérialisèrent dans l’air lourd, et illuminèrent d’une lueur irréelle la pièce sombre. Les lames d’énergie entamèrent un ballet complexe, dont la grâce était renforcée par la rapidité et la précision des mouvements. Tous les tirs de blaster ricochèrent sur ces traînées d’énergie colorées, et le mur de plasma se retourna contre les hommes de main. Les blasters sautèrent des mains, des blessures non mortelles clouèrent les non-humains au sol, et la destruction de l’escalier s’acheva dans un intense crépitement.
Jake et Karalia Hawk rejetèrent leurs capuches en arrière, et se retournèrent vers Goehnwruk, qui avançait dans leur direction en jetant sur le côté son énorme gourdin. Tandis qu’il arrivait à leur hauteur et que les trois se dirigeaient vers l’escalier massacré, Jake lança, sur un léger ton de reproche :
– Dis-moi, gros bourrin, je peux te demander pourquoi tu ne te décides jamais à sortir ton sabre ?
Le Wookie émit un petit rire, que son appareil traduisit avec une voix toujours aussi neutre :
– La sagesse nous apprend que lorsqu’un Jedi dégaine son sabre, il avoue son échec diplomatique.
Kara éclata de rire, tandis que le Wookie, sur ces paroles empreintes de discernement, défonçait la porte du bureau du chef du cartel du crime, qui s’était caché sous sa table avec une efficacité peu convaincante.

Après avoir reçu les remerciements du gouvernement de Teth pour avoir démantelé l’organisation criminelle, les trois Jedi regagnèrent leur vaisseau, un cargo léger Ghtroc 720 dont l’armement avait été amélioré, avec, entre autres, quelques batteries de turbolasers supplémentaires et une tourelle de quadlasers à la place du dôme vitré de l’appareil.
Ils remontèrent la rampe d’accès sous le cockpit, laquelle se referma derrière eux, et allèrent s’installer aux postes de commande, Goehnwruk et Jake devant, Kara derrière.
Le Wookie activa les systèmes de vol. L’ambiance était soudain beaucoup moins joyeuse, comme si l’air avait été discrètement envahi par les fantômes de cette seconde fatidique, quelques jours plus tôt, lorsque les trois Jedi avaient ressenti simultanément cette déchirure, ce trouble dans la Force qui avait parcouru la galaxie lorsque le Chevalier Jedi Obi Atthis l’avait quittée. Goehnwruk avait été le plus affecté : Obi avait été l’un de ses premiers élèves. Et cette perte avait été d’autant plus douloureuse que quelques semaines plus tôt, il avait déjà perdu le demi-frère d’Obi, Noah Atthis, qui était alors son Padawan. Le jeune garçon avait chuté dans les niveaux inférieurs de Kashyyyk en tentant de sauver un enfant qui avait glissé d’une plate-forme. Sa présence dans la Force avait disparu, tout comme son corps, perdu dans l’obscurité et la férocité de la faune de la planète wookie.
Affecté à plusieurs missions avec les Hawk, qui avaient connu Obi, Goehnwruk avait pu, grâce à leur soutien, surmonter la peine et la culpabilité d’avoir perdu Noah. La gentillesse et la générosité d’esprit du frère et de la sœur avaient été précieux au Wookie. Mais la mort d’Obi avait été un coup terrible pour les trois Jedi.
À présent que leur mission était remplie, ils devaient se rendre sur Yavin IV, pour assister à la crémation du défunt Chevalier, et cette perspective était suffisante pour les dissuader de toute plaisanterie ou autre tentative de détendre l’atmosphère.
Le Ghtroc 720 s’éleva dans la pâle lumière de l’aube. Les rayons du soleil naissant, découpés par les nuages, projetaient des couleurs pastels sur le paysage tethien. Quelques oiseaux accompagnaient cette fresque naturelle de chants timides.
Une larme coula entre les poils de la joue de Goehnwruk, lorsqu’il contempla ce spectacle.
Le vaisseau fila à travers l’atmosphère, quitta l’attraction gravitationnelle de Teth, et plongea dans l’hyperespace.
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeLun 3 Sep - 15:28

Wééé, on est repartis!! Very Happy J'enchaîne avec un (tout) petit texte.

Le vent soufflait fort sur la plate-forme d’atterrissage, qui était située sur un des plus hauts buildings de Coruscant. La rampe d’accès du vaisseau s’ouvrit et l’inspecteur Spade en sortit aussitôt. Il était plutôt grand pour un humain et ses cheveux roux et bouclés étaient attachés en une queue de cheval. Il arborait un visage sombre lorsqu’il s’approcha de son comité d’accueil composé de deux hommes et une femme blonde, aux cheveux coupés très court, lui donnant un air masculin contredit par ses formes généreuses.
« Inspecteur Spade, » dit-il en tendant une main à la femme qui se tenait légèrement en avant de ses compagnons, seul signe de supériorité hiérarchique visible. Les trois personnes étaient en effet vêtues d’habits civils, et si Perry Spade n’en avait pas été prévenu à l’avance, il aurait pensé qu’il s’était trompé de plate-forme.
« Lieutenant Rane, » dit la femme en serrant la main qui lui était tendue. L’inspecteur fut surpris de la fermeté de sa poigne. « Le directeur se serait bien déplacé lui-même, après tout ce n’est pas tous les jours que nous pouvons collaborer avec un collègue de la CorSec. Mais depuis la mort de l’inspecteur Brahlik, nous préférons rester prudents. De plus, les membres du Sénat lui imposent depuis une garde rapprochée qui attirerait trop l’attention sur lui ».
« Même si c’était un de mes amis, » dit-il d’un air sombre, « il ne s’agit que de la mort d’un seul inspecteur, lieutenant. Pas de quoi devenir parano ».
« Je sais bien, mais allez expliquer ça au Sénat. La violence de l’acte les a vraiment alarmés et depuis, nous avons ordre de ne plus nous déplacer qu’en grand nombre ».
« En grand nombre ? » s’étonna l’inspecteur. « Trois membres vous appelez ça un grand nombre ? J’avais entendu dire que vos ressources étaient limitées mais jamais je n’aurais pensé que c’était à ce point ».
La jeune femme lui adressa un sourire patient. « En nous imposant ces mesures, le Sénat nous empêche d’être efficaces sur le terrain. C’est pourquoi le directeur a accepté votre aide dans cette affaire. Mais il tient à ce que cela reste le plus discret possible ».
« En d’autres mots ? »
« Disons que si votre présence ici venait à être ébruitée et qu’il était interrogé à ce sujet, il nierait tout ».
« Je vois, » dit Spade. « En gros, je fais le boulot et c’est vous qui récupérez tout le mérite ». Il s’agissait plus d’une affirmation que d’une question.
« C’est un peu ça, oui. Est-ce que cela vous pose un problème ? »
« Absolument pas. Peu importe qui sont les responsables de la mort de Cryus, ils ont rendu cette affaire personnelle. Je me fiche de ce que ça me coûtera, je finirai par les retrouver ».
« Bien, » dit le lieutenant Rane. « Dans ce cas, mettons-nous au travail. Je vais vous conduire au bureau et vous briefer sur le dossier ».
« Ca me paraît un bon début ».
« Venez, un speeder nous attend ».
Le lieutenant se retourna alors, faisant signe à ses hommes d’avancer. Tous les quatre pénétrèrent dans un petit speeder garé près de la plate-forme d’atterrissage, qui disparut ensuite dans la dense circulation de la planète-cité.


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 9 Sep - 14:48

La voix de l’opérateur se fit de nouveau entendre dans le cockpit du cargo.
« Cargo YT-2400, vous avez l’autorisation d’atterrir. Veuillez suivre le vecteur d’approche qui vous est transmis ».
« Compris, contrôle », répondit Darkan en dirigeant le vaisseau dans la direction indiquée par une ligne bleue, légèrement plus foncée que le reste de la projection holographique du secteur au dessus duquel ils se trouvaient. Il rentra des données dans le comlink et attendit quelques secondes. La représentation miniature du quartier laissa la place à la projection d’un homme aux cheveux ébouriffés portant un long manteau sous lequel on apercevait une tenue traditionnelle Jedi.
« Maître Vraad, » dit Darkan. « Vous m’aviez demandé de vous appeler dès que je serais arrivé sur Coruscant ».
Le Maître Jedi sourit. « Bien, on se donne donc rendez-vous à l’entrée de l’ancien temple Jedi, si cela te convient ».
Darkan tourna la tête vers Lilith, assise dans le siège de copilote. Elle acquiesça en signe d’approbation.
« Ca me va très bien, mais pourquoi là plutôt qu’ailleurs ? Est-ce qu’il ne serait pas plus simple de se retrouver directement au spatioport ? ».
« Effectivement, » répondit le Jedi. « Mais avant que nous ne partions pour Yavin IV, il y a une chose que j’ai découverte qu’il faut que je te montre. Si mon intuition est la bonne, ce sera une étape importante vers le retour de ta connexion avec la Force ».
« Et de quoi s’agit-il ? »
« Je ne peux pas t’en dire plus maintenant. Je préfère que tu vois ça de tes propres yeux ».
Darkan hésita un instant. « Est-ce que ce sera long ? Je ne voudrais pas être en retard pour les funérailles ».
« Ne t’inquiète pas, ça ne prendra pas plus d’une heure ou deux. Nous serons parfaitement à l’heure ».
« Très bien. Dans ce cas, à tout à l’heure ».
Le Maître Jedi se contenta d’acquiescer avant de couper la communication.
« Est-ce que faire des mystères fait partie du code que les Jedi doivent respecter ? » demanda Lilith. « Parce qu’entre toi et celui-là, c’est l’impression que ça donne ».
Darkan lui sourit. « Il a été mon Maître pendant des années. J’imagine qu’il a en partie déteint sur moi ».
Il dirigea l’appareil vers un grand bâtiment qui se distinguait au loin par ses cinq tours, dont la plus grande était située au centre. Elles étaient noires en grande partie, à cause de l’incendie qui s’y était déclaré près de cinquante ans plus tôt, lorsque Dark Vador entama la Grande Purge orchestrée par l’Empereur Palpatine. Le massacre avait laissé de nombreuses traces, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, mais le Sénat avait pris la décision de ne pas rénover le temple. Ils en avaient fait un lieu de commémoration, afin de ne jamais oublier les évènements de ce jour tragique. Depuis, de nombreuses personnes se pressaient pour admirer les ruines de son autrefois magnifique architecture et observer les traces du massacre. Car même si la plupart des habitants de Coruscant n’étaient pas sensibles à la Force, les évènements du passé résonnaient avec une telle puissance dans ce lieu, que les échos qu’ils projetaient touchaient parfois quelques personnes, prises soudainement de malaises.
Mais à l’étonnement de Darkan, là où il aurait dû y avoir une gigantesque queue de personnes pressées de visiter les ruines, ne se trouvait pas une âme. Le temple était fermé. Mais pourquoi ? Cependant, Maître Vraad avait demandé à le rencontrer à l’entrée du temple, et non à l’intérieur, et la question quitta donc presque aussitôt son esprit.
Il posa l’appareil dans un endroit qu’il jugea sûr, et ouvrit la rampe vers laquelle il se dirigea, accompagné par Lilith.
« Nos chemins se séparent ici, j’imagine, » dit-il.
« Oui, » répondit-elle simplement.
Ils restèrent ainsi à s’observer pendant un instant, leurs yeux refusant de regarder ailleurs.
« Je pourrai avoir besoin d’un pilote un jour, si ça te dit, » dit-elle. « J’ai quelques notions, mais d’après ce que j’ai vu, t’es plus doué que moi ».
« J’y réfléchirai, » lui répondit-il en souriant. « Au fait, t’as pensé à un nom pour ce superbe vaisseau ? »
« J’avais pensé à Silver Sparrow ».
« Silver Sparrow ? J’aime beaucoup ».
Ils restèrent silencieux un moment, puis Darkan désigna l’extérieur d’un rapide geste de la main.
« Je ferais mieux d’y aller ».
Il fit mine de se retourner mais avant qu’il ait pu faire un pas il se retrouva sous l’étreinte de Lilith. Surpris, il hésita un instant avant de passer ses bras dans son dos à son tour. Il se séparèrent ensuite et Darkan observa l’appareil s’élever maladroitement dans les airs avant de s’éloigner du temple.
Lorsque son regard quitta le vaisseau et qu’il se retourna, il aperçut une figure familière au loin vers laquelle il se dirigea. Après une minute ou deux il arriva à hauteur d’un homme, dont les cheveux aussi noirs que les siens lui arrivaient jusqu’aux épaules et étaient ébouriffés, rappelant le plumage de quelque rapace. Ses yeux étaient naturellement jaunes et son regard tel celui du faucon.
« Maître Vraad ! » s’exclama Darkan.
« Darkan, content de te revoir ».
Le Maître Jedi lui tendit les bras et les deux hommes, ne s’étant pas vus depuis près de deux ans, s’étreignirent chaleureusement.
« Ca faisait longtemps. Tu n’as qu’à me raconter ce qui t’est arrivé pendant tout ce temps pendant que nous nous dirigeons vers l’entrée du temple, » dit le Jedi.
« On dirait qu’il est fermé, vous êtes sûr qu’on nous laissera entrer ? »
« Effectivement, le temple est bien fermé aux visites aujourd’hui », dit Noon Vraad. « Mais c’est sur ma demande. Luke a pu jouer de ses relations pour moi et sa sœur a accepté de m’accorder cette faveur pour la journée. Ainsi qu’une autorisation spéciale pour que nous puissions tout de même y entrer ». Devant le regard interrogateur de son ancien élève, il continua. « Je t’expliquerai tout une fois que nous y serons. En attendant raconte-moi ce que j’ai raté pendant presque deux ans. »
Darkan lui raconta alors ses péripéties, comment il était parti à la recherche d’Ellie, mystérieusement disparue, jusqu’à la perte de son contrôle sur la Force, son passage furtif sur Nar Shaddaa et son arrivée ici, à Coruscant.
« Si nous pouvions, nous resterions ici un moment, » dit Noon Vraad. « La Force y résonne fortement, et je pense que ça t’aiderait à regagner un peu de contrôle sur elle. Mais Yavin IV sera tout aussi bien pour ça, une fois les funérailles terminées. Par contre, je pense que ce que je vais te montrer aura un effet positif. Du moins si j’ai vu juste en ce qui concerne la raison pour laquelle tu as été coupé de la Force ».
Darkan acquiesça sans rien dire. Il pensait à son ami disparu, Obi, qu’il n’avait pas eu le temps de pleurer jusqu’à présent. Ou plutôt si, mais il avait préféré garder ses pensées occupées à des soucis mineurs plutôt que de faire face à la dure réalité. Mais maintenant que les funérailles se rapprochaient à grands pas, ce genre de stratagème fonctionnait de moins en moins bien, de moins en moins longtemps. Il dut lutter pour retenir une larme, se frottant les yeux.
Noon Vraad posa une main compatissante sur son épaule. « Il nous manque à tous ».

On laissa entrer les deux hommes dans le temple sans rien dire.
« Quand est-ce que vous allez me dire pourquoi vous teniez tant à m’amener ici ? » demanda Darkan.
Le Maître Jedi afficha un sourire patient. « Suis-moi ».
Après avoir traversé un des longs tunnels qui servaient d’entrées, ils traversèrent les jardins et leurs statues pour se diriger vers ce qui était autrefois la tour du Conseil du Premier Savoir. Après avoir monté des escaliers en spirale, ils se retrouvèrent dans l’ancienne librairie, une grande salle où des milliers de documents étaient entreposés, aujourd’hui remplacés par des copies, leurs reliures envoyant une légère lueur bleutée. Les étagères de part et d’autre de la salle étaient en place mais la plupart de celles qui n’étaient pas détruites avaient des traces de sabre laser ou de tirs de blaster, et certaines arboraient toujours des tâches de sang à certains endroit.
Lui signalant de le suivre, le Maître Jedi franchit le cordon interdisant aux visiteurs l’accès à la salle. Il conduisit Darkan vers le mur du fond. Celui-ci arborait un immense trou en son milieu. En s’approchant, il s’aperçut que des noms étaient gravés dessus.
« Sur ce mur étaient gravés les noms des membres les plus éminents de l’Ordre, avant que celui-ci ne soit éradiqué durant la Grande Purge, » dit Noon Vraad. « On peut y trouver les noms de Ki-Adi Mundi, Qui-Gon Jinn, la famille Qel-Droma, N’Kata Del Gormo ou encore Obi-Wan Kenobi, Mace Windu ou Maître Yoda, » continua-t-il, désignant de temps à autre un endroit précis du mur. « Mais j’ai été très surpris quand je suis tombé sur ce nom là… ». Le bras tendu, son doigt était maintenant appuyé sur le mur, désignant un nom de plus. Darkan s’approcha pour mieux le lire. Il en resta le souffle coupé.
« Darren Havoc, » dit-il dans un murmure.
« J’ai fait quelques recherches, » continua Noon Vraad. « Et il se trouve que ton grand-père était un membre de l’Ordre, et un Maître Jedi très respecté parmi ses pairs. Il a été félicité plusieurs fois pour ses actes de bravoure ainsi que des missions diplomatiques menées à bien ».
Darkan ouvrit la bouche pour parler mais ne trouva rien à dire. C’était la première fois qu’il entendait parler de son grand-père. Chaque fois qu’il avait essayé d’aborder le sujet avec son père, celui-ci changeait de conversation. Après quelques années il avait fini par abandonner.
« Je me suis dit que tu voudrais le savoir, et que ça pourrait t’aider dans tes moments de doute, de savoir que tu es issu d’une lignée de grands Jedi ».
Darkan écarquilla les yeux. « Une… lignée ? »
« Oui, » continua Noon Vraad, amusé par la surprise de son ancien élève. « Mes recherches ne se sont pas arrêtées à ton grand-père. La famille Havoc fait partie de l’Ordre Jedi depuis des générations ».
« Il faudra que j’aie une petite conversation avec mon père, un de ces jours, » dit Darkan.
Le Maître Jedi sourit en passant son bras sur les épaules de Darkan. « Viens, j’ai autre chose à te montrer ».
Ils empruntèrent à nouveau l’escalier pour se retrouver à un étage supérieur. Il se trouvaient maintenant dans une vaste salle dans laquelle se trouvaient de magnifiques petits piliers sculptés de couleur bordeaux et noire arrivant à hauteur de la taille. Sur chacun de ces petits piliers était posé un couvercle en transpacier dans lequel se trouvait un petit cylindre d’une vingtaine à une trentaine de centimètres.
« Quand l’Empire a été renversé, » dit Noon Vraad, « les historiens ont commencé à retrouver les sabres laser de certains membres de l’Ordre. Depuis, ils les entreposent ici jusqu’à ce qu’un membre de la famille d’un de ces Jedi ne viennent les réclamer. Ils les restituent alors après les avoir remplacés dans cette salle par des copies ».
Il entraîna Darkan vers un des sabres entreposés. Devant le couvercle était posé une petite plaque sur laquelle était écrit :

Darren Havoc
-54BBY -19BBY


Il observa le sabre un moment. Il était fait d’un design à la fois simple et élégant, presque totalement en argent, mis à part ses quelques boutons. Il le trouvait magnifique.
Noon Vraad porta la main à un objet à sa ceinture et Darkan se rendit compte pour la première fois que deux sabres laser y étaient attachés. Il reconnut l’un d’eux comme étant celui de son Maître, qu’il connaissait si bien. L’autre était identique à celui qui se trouvait sous le couvercle de transpacier.
Il le détacha de sa ceinture et le tendit à Darkan.
« J’ai cru comprendre que tu n’avais plus de sabre, » dit le Maître Jedi. « Je pense que ton grand-père aurait voulu qu’il te revienne ».
Darkan prit timidement l’arme, et pendant une fraction de seconde il crut sentir la Force couler à nouveau en lui.
« Qu’est-ce que tu attends ? Active la lame ».
Il s’exécuta et la lame sortit du manche en émettant un bruit de claquement. Elle était d’un orange foncé, virant sur le rouge, et tout comme le manche, Darkan était en émerveillement devant elle. En la regardant, un sentiment de chaleur, de plénitude et de sérénité s’empara de lui. Bien que privé de la Force, il se sentait en harmonie avec l’arme, avec lui-même.
« On dirait qu’on n’a pas fait le voyage pour rien, » dit Noon Vraad en affichant un sourire.
Darkan désactiva la lame, et dit simplement : « Merci ».


Les deux hommes se rendirent ensuite au spatioport, où ils prirent la première navette en direction de Yavin IV.
Ils étaient seuls à bord de la navette de transport, ce qui leur laissait plus de place mais également moins de distractions, moins de personnes à qui parler.
Vers la fin du premier jour de leur long voyage, après avoir discuté un peu avec le pilote et le copilote, Noon Vraad trouva Darkan assis dans ses quartiers, l’air grave.
« Ca fait beaucoup à assimiler d’un coup, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.
Son ancien élève acquiesça.
« Non seulement ça, » répondit-il, « mais il y a aussi Obi. Je l’avais senti disparaître à travers la Force, mais une partie de moi refusait d’y croire. J’essayais de ne pas trop y penser, mais la réalité me rattrape. Avec les funérailles qui approchent, je me rends compte maintenant à quel point tout cela est réel. Je ne le verrai plus. Jamais ».
« Ainsi va la vie, » dit Noon Vraad. « Ainsi va la Force. Le mieux que nous puissions faire est de l’accepter, et d’aller de l’avant. On a déjà dû te dire ça, et ce n’est probablement pas d’un très grand réconfort en cet instant, mais la vie continue ».
Darkan baissa la tête. « Vous avez raison, » dit-il, tandis qu’une larme coulait le long de sa joue. « La vie continue. Mais moins rayonnante qu’avant ».


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 10 Fév - 2:52

Une courte intro un peu mystérieuse pour un flash-black qui risque d'être assez long ^^


Quatre mois plus tôt, sur la planète isolée Kamsin.

Le général Wang était assis à son bureau, le regard perdu dans le vide. A cette heure tardive de la nuit, les seules lumières éclairant la pièce étaient celles diffusées par les deux écrans de son ordinateur. L’un affichait le rapport qu’il avait reçu moins d’une heure auparavant, le second le dossier de son auteur. N’importe quelle personne sensée douterait de la véracité de ces lignes et c’est pourquoi il avait immédiatement demandé à ce qu’on lui envoie les informations qu’il avait sous les yeux. A sa surprise, l’espion responsable de cette mission avait un dossier impeccable. Obéissant, loyal, un taux de réussite particulièrement élevé, sa crédibilité pouvait difficilement être mise en doute. Et pourtant. Le général n’arrivait pas à croire ce qu’il lisait dans ce rapport. Si les informations qu’il révélait s’avéraient exactes, et si elles tombaient entre de mauvaises mains, elles pourraient ébranler le gouvernement planétaire. Tout cela à cause d’une stupide erreur de jeunesse, commise 17 années plus tôt. Si seulement il n’avait pas abandonné les recherches… Non, il ne pouvait se permettre de laisser son esprit vagabonder maintenant. Plus tard, peut-être, si le temps le permet. Ce qui comptait à présent était de garder un esprit clair. L’erreur serait rapidement réparée et personne n’aurait à savoir ce qui s’était réellement passé.
Le général appuya sur un bouton de son bureau et une voix nasillarde se fit entendre.
« Oui, général ? »
« Passez-moi la station relais. »
« Tout de suite, mon général. »
La silhouette bleutée et grésillante d’un homme chauve et bedonnant prit alors forme dans un coin du bureau.
« Général,» dit la projection holographique.
« Capitaine. »
« Quels sont vos ordres, mon général ? »
« Confirmez l’exécution de la cible. »


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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeMar 15 Avr - 21:36

Voici enfin le texte promis. Désolé pour le retard, mais j'ai été pas mal chargé.

Il est un peu long, je suis obligé de le poster en 2 fois ^^



Les murs étaient couverts de graffitis précipités et de traces de brûlures. Des carcasses fumantes de speeders jonchaient l’avenue sombre. Dans la faible lueur du crépuscule, seuls quelques feux épars permettaient de distinguer les détails de la scène. Les passants se hâtaient de s’éloigner, quelques regards inquiets se glissaient dans l’entrebâillement des portes.
Au milieu de la rue, une silhouette sombre, le visage dissimulé par une large capuche, se tenait immobile, tandis que les six formes trapues, qui jusqu’ici ne faisaient que lui barrer le chemin, commençaient lentement à l’encercler. La voix rauque du chef de la bande, un Klatooinien, s’éleva à nouveau :
– C’est ta dernière chance, l’étranger. Tu paies le droit de passage, ou tu te barres. Si dans dix secondes, t’as pas choisi l’une des deux solutions, t’es un homme mort.
L’inconnu était maintenant presque entièrement encerclé par les bandits. Il attendit qu’ils se placent derrière lui, vibrolames à la main, puis il répondit tranquillement :
– En fait, j’ai une troisième solution.
Il porta lentement les mains à sa capuche, et la rabattit, découvrant un crâne chauve, à la peau gris sombre et ornée de tatouage bleus. Des cornes effilées entouraient le dessus de sa tête, et des yeux aussi flamboyants que les quelques feux alentour brillaient au-dessus d’un sourire étrange.
Le chef des voleurs crispa sa mâchoire, peu impressionné par l’apparence du Zabrak.
– Y’a pas de troisième solution. Tu raques ou tu crèves.
– Attends… Je t’explique.
Le sourire disparut brusquement du visage gris, et les yeux étincelèrent d’une lueur menaçante.
– Ton droit de passage, tu te le fous où je pense, et tu dégages de ma vue.
Le Klatooinien eut un mouvement de recul sous le coup de la surprise, puis exhiba ses dents noircies en un rictus carnassier.
– Butez-le.
Le cercle se resserra soudainement, et les brigands brandirent leurs vibrolames, prêts à frapper. Le Zabrak resta immobile, apparemment résolu à se laisser poignarder, mais au dernier moment, il réagit avec une rapidité surprenante. Il pivota, saisit le poignet de l’un des bandits et le projeta violemment sur l’un de ses complices, expédiant les deux à plusieurs mètres de là. Puis, dans le même mouvement, il sauta, prit appui d’un pied sur la poitrine d’un autre de ses assaillants, tournoya en l’air et expédia son autre pied dans la figure d’un quatrième.
Un humain élancé, le seul qui ne possédait pas de vibrolame, se mit en position de combat de Teräs Käsi. L’inconnu lui jeta un regard approbateur, et se mit également en garde, bras levés devant lui. L’humain passa à l’attaque, et le Zabrak para et esquiva successivement les coups de son adversaire, avant de passer également à l’offensive au moyen d’un fulgurant coup de pied retourné, qui atteignit sa cible à l’estomac. L’humain fit quelques pas en arrière, plié en deux. Le Klatooinien, seul rescapé du reste de la bande, tenta de profiter de la distraction du Zabrak pour l’attaquer par-derrière. Il alla pour lui enfoncer sa vibrolame dans le dos, mais l’inconnu se retourna en un éclair et leva le bras vers lui, poing fermé. Le chef des bandits s’immobilisa immédiatement à quelques centimètres des phalanges recouvertes d’un gant en cuir. Il tenta de reculer, mais ses muscles ne lui répondaient plus. Le Zabrak fronça les sourcils, et fit claquer sa langue d’un ton désapprobateur.
– Ttt ttt. Tu permets ? Je suis occupé, là.
D’une brusque impulsion, il ouvrit la main. Comme s’il avait reçu un violent uppercut au menton, son adversaire se renversa en arrière, éjecté à une trentaine de mètres de là.
Le Zabrak se tourna à nouveau vers l’humain.
– Bon… On en était où ?
L’intéressé tenta vainement de préserver sa dignité en faisant face, mais, conscient qu’il était inutile de continuer, il tourna les talons et disparut dans une ruelle annexe.
Un murmure abasourdi parcourut les façades des maisons, tandis que les gens se risquaient à nouveau dans la rue. Ceux qui avaient discrètement observé le combat étaient éberlués d’avoir vu une habituelle scène de brigandage devenir un lattage en règle, à un contre six. Quelques hommes adressèrent au Zabrak un hochement de tête respectueux. Un groupe de jeunes filles, éperdues d’admiration, s’approchèrent timidement.
– Comment… Comment vous avez fait ça ?
Le Zabrak ajusta soigneusement sa cape, avec un petit sourire en coin, et répondit d’un ton faussement modeste :
– Des années et des années d’entraînement, mesdemoiselles. La rigueur et la discipline d’un apprentissage strict, jour après jour…
Les soupirs des donzelles en pâmoison furent interrompus par une sourde mélodie, fredonnée par une voix grave. Tous se tournèrent vers l’origine du bruit, pour découvrir un immense Nikto, habillé comme le Zabrak d’une tunique et d’une cape. Le gigantesque non-humain, cependant, était accroupi, et chantonnait joyeusement en jouant avec un petit gizka, qui sautillait dans tous les sens.
Il y eut un blanc stupéfait, puis les jeunes filles se rendirent compte de la similitude vestimentaire entre le Nikto et le Zabrak.
– Vous… vous connaissez ? Qui est-ce ?
– Euh… Alors lui… En fait, lui c’est…
Il serra les dents. Un Jedi ne ment jamais, Kharn…
– C’est mon Maître, soupira-t-il.
Lorsque l’écho des éclats de rire des demoiselles se fut éteint au détour de la ruelle la plus proche, le Zabrak s’approcha de son Maître.
– Surtout, faut surtout pas vous sentir obligé de m’aider. Ou même d’avoir l’air digne.
Le Nikto continua quelques instants à jouer avec son petit animal, puis le saisit et le posa sur son épaule, avant de se redresser. Malgré la haute taille du Zabrak, son Maître le dominait de plusieurs têtes. Sa voix grave résonna comme dans une caverne.
– Tu devrais écouter le Gizka plus souvent, Kharn Sajin. Ses paroles sont sagesse, et il te dirait que la violence n’est pas une bonne réponse.
– Ouais, c’est ça. La prochaine fois qu’on se fait attaquer, on demandera à votre bestiole de leur expliquer que c’est pas bien de se battre.
Son Maître s’obstinait à parler de cette stupide bestiole comme d’une source universelle de connaissance et de sagesse, un véritable avatar de la Force. En son honneur, il s’était d’ailleurs lui-même rebaptisé Gikto, et personne ne connaissait son véritable nom. Kharn ne savait pas trop si c’était un jeu subtil auquel se livrait le grand Nikto, ou si c’était un test dans le cadre de son propre apprentissage. Il n’osait même pas envisager l’hypothèse selon laquelle son Maître croyait sincèrement à ce qu’il disait. Tout ça était tellement ridicule…
Secouant la tête, Kharn jeta un coup d’œil autour de lui, attardant son regard sur les graffitis hargneux et les colonnes de fumée.
– Une vraie poudrière, ici. C’est insensé de la part des industriels, de venir en personne.
– Ils font preuve d’un grand courage. Le Gizka serait d’accord avec eux.
– Ouais, d’accord. Bon, on se bouge, le hall municipal est à cinq rues d’ici.

Ils se dirigèrent vers le bâtiment où devait avoir lieu la rencontre au sommet entre les représentants de la caste industrielle dirigeante de la planète Sieliv-Bellum, et les délégués de la classe ouvrière mécontente.
Un ensemble de rigueurs économiques étaient survenues, dont l’émergence d’un concurrent particulièrement féroce. Les responsables des organisations industrielles, qui se refusaient à jouer le jeu de la concurrence en délocalisant, s’étaient vus contraints de diminuer fortement le pouvoir d’achat de leurs employés, sans pouvoir promettre d’amélioration immédiate.
Le mécontentement avait enflé parmi les ouvriers, jusqu’à ce que, encouragés par une poignée de syndicats radicaux et anarchistes, ils déclarent dans les principales villes une grève totale, puis une révolte ouvrière,. Le taux de délinquance avait bondi, et l’économie de la région entière était dans un état déplorable.
Les industriels avaient alors décidé d’entamer le dialogue avec les ouvriers furieux, et ils avaient fait appel à la Nouvelle République pour arbitrer cette rencontre. Kharn Sajin et Gikto avaient été envoyés sur place, et avaient constaté, dès leur arrivée, que la situation était encore pire que ce qu’on leur en avait rapporté.
Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant le hall municipal, où devait se dérouler la rencontre. Kharn émit un petit sifflement.
– On est pas tout seuls…
Des dizaines de personnes se massaient dans la rue. Certains criaient des slogans vengeurs et semblaient s’organiser en bandes, d’autres se contentaient d’observer le spectacle. Quelques enfants jouaient
Une dizaine de personnes, vêtues d’uniformes plus ou moins complets et élégants, attendaient, l’air un peu gauche, sur les marches menant à l’entrée du bâtiment. C’étaient les délégués du personnel ouvrier. Quelques moqueries fusaient depuis les bandes rassemblées dans la rue.
Kharn examina les alentours, essayant de repérer les endroits stratégiques. Gikto, quant à lui, s’était lancé dans une discussion à voix basse avec son petit animal, qui répondait uniquement par petits croassements.
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeMar 15 Avr - 21:36

Au bout de quelques minutes, une vague d’agitation parcourut la foule. Kharn se tourna vers l’origine du tumulte : un gros airspeeder rutilant approchait, à basse altitude. Tandis qu’il s’approchait du hall municipal pour atterrir, le vacarme se fit de plus en plus violent, et des projectiles (alimentaires, pour la plupart) commencèrent à s’écraser contre la carrosserie de l’appareil. Kharn émit un juron.
– C’est pas vrai, ça a même pas commencé et c’est déjà le bordel…
L’appareil, bien que perturbé par cet accueil mitigé, continua sa descente et se posa sur l’esplanade du bâtiment. La foule en révolte, d’abord tenue à distance par la puissance des répulseurs, s’approcha dès que le speeder fut à terre. La porte s’ouvrit en coulissant. La masse des manifestants s’avança vers l’ouverture… et s’immobilisa lorsque Kharn atterrit entre eux et leur cible. Le Zabrak balaya la foule du regard, le visage fermé. Après un instant d’hésitation générale, un objet métallique fut lancé depuis le milieu de la foule en direction de Kharn, qui ne cilla même pas. Il y eut un éclair, et l’objet tomba sur le sol autour de lui, en trois morceaux distincts. Les visages stupéfaits des manifestants étaient maintenant éclairés par la lueur sombre d’une longue lame d’énergie couleur tanzanite. Kharn pointa son sabre-laser vers la foule, et lâcha :
– Le premier qui la ramène, je me le fais.
Sa menace sembla faire mouche : les révoltés les plus proches de lui reculèrent légèrement. Mais derrière Kharn, l’un des occupants de l’airspeeder se risqua à regarder si la voie était libre. Dès qu’ils aperçurent son visage effrayé et son uniforme impeccable, certains manifestants se mirent à l’interpeller et à l’insulter, et en quelques secondes, la foule retrouva toute son ardeur. Encouragée par la force de son nombre, elle se remit à lancer divers objets, et à progresser en direction de l’appareil. Kharn se mit en position, sabre levé, l’air sinistre. S’il fallait en découper quelques-uns pour faire comprendre la leçon aux autres, tant pis.
Derrière lui, des gardes casqués sortirent de l’appareil, fusil blaster au poing. Ils se postèrent devant la porte et restèrent immobiles, dans une attitude défensive. La tension monta d’un cran.
La première ligne des manifestants n’était plus qu’à quelques mètres de Kharn. Il détruisit quelques projectiles supplémentaires, en faisant virevolter son sabre pour tenter d’impressionner ses assaillants, et les dissuader de continuer ; mais rien n’y faisait, leur instinct de groupe était plus fort. La confrontation semblait à présent inévitable. Les gardes se raidirent, fusils pointés sur la foule.
Soudain, un petit cri de joie s’éleva au milieu des vociférations et du vacarme. Le Zabrak tourna la tête, pour voir une petite fille s’approcher de la zone d’affrontement, un grand sourire aux lèvres, courant derrière le Gizka bondissant de son Maître. À mi-chemin entre les manifestants et les gardes, inconsciente du danger, la fillette gambadait joyeusement, essayant d’attraper l’animal qui sautait autour d’elle. Quelques projectiles tombèrent près d’elle, mais le Gizka semblait la guider, et elle évitait toutes les chutes d’objets.
– Nom de…
Kharn hésita à aller protéger l’enfant : s’il quittait son poste, les agresseurs se trouveraient directement face aux gardes armés, et l’altercation se terminerait en fusillade. Mais des cris s’élevèrent dans la foule, lorsque les ouvriers reconnurent l’enfant :
– Eh, c’est Emy !
– Arrêtez, elle va être blessée !
– Eloignez-la !
Une bonne partie des tirs de projectiles cessèrent, et trois manifestants sortirent de la foule pour aller chercher la petite fille et l’emmener en sécurité. Mais soudain, une immense forme sombre se dressa devant eux, les empêchant de passer. Ils levèrent la tête, et se trouvèrent face à un large visage reptilien, où deux yeux noirs insondables, enfoncés au milieu des écailles vert sombre, les dévisageaient gravement. La voix grave de Gikto s’éleva :
– On ne dérange pas le Gizka quand il joue.
Un lourd silence s’installa. La voix du Nikto était tellement pénétrante qu’elle avait résonné à plusieurs dizaines de mètres à la ronde. Quelques derniers projectiles tombèrent. Puis on n’entendit plus que les gloussements de la petite fille qui jouait avec l’animal.
Gikto reprit la parole, sans hausser le ton, mais avec une puissance infinie dans la voix.
– Poursuivez vos activités. Pourquoi éloigner l’enfant de quelques mètres, alors que vous l’obligez à vivre depuis des mois dans un climat de haine et de violence ?
Il fit un large geste du bras pour englober toute la rue sombre, fumante de débris et de colère.
– Vous voulez la protéger ? Pourquoi ne pas commencer par la protéger de tout ça, au lieu de la contraindre à grandir et s’épanouir dans un monde pareil ?
Son regard balaya lentement la foule.
– Si vous êtes des enfants, comme elle, alors venez jouer avec le Gizka, c’est plus amusant et moins dangereux. Mais si vous êtes des adultes, il y a une réunion dans pas longtemps, et il est dans votre intérêt qu’elle se passe bien.
Un long silence suivit ses mots. On n’entendait plus que la fillette, qui continuait à jouer en riant, sans réaliser qu’elle avait contribué à éviter une catastrophe.
Gikto se retourna et se dirigea d’un pas pesant vers elle. Dès qu’il s’approcha, le gizka sauta sur sa main puis sur son épaule massive. La petite fille tendit les bras : le Nikto la souleva délicatement et l’assit à côté de son petit animal, où elle se tint, toute fière, comme un capitaine à la proue de son bateau.
Puis Gikto alla rejoindre Kharn, qui avait désactivé son sabre-laser. Tandis que son Maître s’approchait, il grommela :
– Ouais, je sais… La violence, pas bien, tout ça.
Le Nikto hocha la tête, puis se tourna vers le speeder et appela ses occupants. Les représentants industriels sortirent timidement, un à un, jetant des regards inquiets à la foule. Gikto fit signe aux gardes que leur présence n’était plus nécessaire, puis il ouvrit la marche, suivi de Kharn et des industriels. La foule des manifestants, qui avait avancé presque sans hésiter face à des gardes armés, se sépara en deux, laissant le passage à l’immense Nikto et aux deux petits êtres perchés sur son épaule. Pas un seul des révoltés ne lança un projectile ou une insulte à l’intention des représentants qui suivaient les Jedi.
Kharn tripotait nerveusement son sabre-laser. La démonstration à laquelle il venait d’assister valait tous les sermons du monde. Comme tous les Maîtres, Gikto lui avait souvent vanté les mérites de la diplomatie chez un Jedi, mais Kharn avait toujours eu du mal à se représenter comment on pouvait se faire respecter des récalcitrants, autrement qu’en leur montrant sa force – ce qui marchait généralement très bien. Et pourtant, grâce à une simple fillette, son Maître avait fait comprendre à une foule enragée où étaient leurs réelles priorités.
Par contre, le coup d’attirer la gamine au milieu de l’affrontement était relativement dangereux… Dans le tumulte, elle aurait très bien pu être blessée avant que qui que ce soit se rende compte qu’elle était arrivée. Kharn se rapprocha de son Maître, qui marchait à grandes enjambées, et, alignant son pas sur le sien, il demanda à voix basse :
– Au fait, ça vous a pas paru un peu risqué, d’attirer la gamine avec votre bestiole ?
– Je n’ai rien fait, c’est le Gizka qui a pris cette décision. Et il savait que l’enfant ne risquait rien. Comme lui, elle écoutait la Force.
– Ouais, bien sûr, elle… Hein ? De quoi ?
Gikto resta silencieux. Kharn, interloqué, dévisagea la petite, qui lui sourit en retour, toujours juchée sur l’épaule massive du Nikto. Un peu hésitant, il lança une légère sonde de Force vers elle… et la sentit réagir en retour, comme un enfant qui agrippe un doigt pointé vers lui.
– Ah oui, d’accord, rien que ça. Donc en fait, pour que vous puissiez calmer la foule sans taper personne, votre bestiole a décidé d’elle-même de choper une gosse, qui se trouve être sensible à la Force, et de l’amener entre les jets de pierres et les gardes. Normal.
– Les voies du Gizka sont impénétrables. Et toi, tu as encore beaucoup à apprendre.
– Ah ben oui, je vois ça, oui.

En présence des Jedi, la réunion se déroula sans autre incident. Les délégués respectifs parvinrent à plusieurs accords, notamment dans le but d’intégrer les représentants des ouvriers aux processus de décision des dirigeants industriels, et de faciliter la communication et la compréhension entre les deux communautés, de manière à endiguer l’animosité et à éviter des scènes de violence comme celle dont ils sortaient.
Une fois la rencontre terminée, les deux Jedi furent chaudement remerciés pour leur intervention. L’un des délégués leur demanda :
– Y a-t-il quelque chose que nous puissions faire pour vous témoigner notre gratitude ?
Kharn s’apprêtait à répondre de son faux ton modeste, en déballant les concepts de Jedi bénévoles, récompensés par la reconnaissance des autres, la satisfaction du travail accompli et l’honneur de l’Ordre, voire même simplement par le rétablissement de la paix et de la justice, mais Gikto prit la parole avant lui :
– Cette enfant. Où sont ses parents ?
– Emy ? Eh bien, elle n’en a pas vraiment… En fait, quelqu’un l’a déposée à la crèche communale toute petite, il y a presque deux ans, et n’est jamais venu la chercher. Les renseignements qui avaient été laissés à l’accueil étaient faux, et on n’a jamais pu retrouver qui l’avait amenée. Depuis, elle est restée à la crèche, et la directrice l’a plus ou moins adoptée… Comme tout le village, d’ailleurs. Comment voudriez-vous ne pas tomber sous son charme…
En effet, la fillette avait une petite frimousse têtue et adorable, avec un petit nez froncé et de grands yeux verts. Elle avait les cheveux blonds, assez courts. Un collier pendait à son cou, avec un petit médaillon rond, sur lequel on distinguait un symbole étrange, ainsi qu’un mot écrit en basic : Æmaldy. L’homme reprit :
– Sans aucun renseignement sur elle, c’est le nom qu’on lui a donné… Æmaldy. Emy pour faire plus court.
Kharn fronça les sourcils. C’était peu commun, comme histoire. Mais Gikto se contenta de hocher la tête, et répondit :
– Je voudrais rencontrer la directrice de la crèche. Je serais intéressé pour emmener cet enfant sur l’Académie Jedi de Yavin IV, afin qu’elle soit testée.
Le délégué dévisagea le Nikto d’un air interloqué.
– Vous voulez dire qu’elle est…
– Il est certain qu’elle dispose d’une certaine affinité avec la Force. Il reste à déterminer si ce potentiel est suffisant pour faire d’elle une Jedi… si personne ici n’y voit d’inconvénient, évidemment.
Manifestement, après le soutien que Gikto et Kharn Sajin avaient apporté à Sieliv Bellum, personne n’était opposé à ce qu’Æmaldy rejoigne les rangs des Jedi. Les habitants, notamment la directrice de la crèche, eurent quelques réticences à laisser partir la fillette, à laquelle ils s’étaient attachés, mais ils reconnurent que c’était la meilleure chose à faire.
Et c’est ainsi que les deux Jedi entreprirent le trajet de retour de Sieliv Bellum à Yavin IV, en ayant rempli non pas une, mais deux missions.
Une fois passés en hyperespace, Gikto se tourna vers Kharn, qui regardait du coin de l’œil la fillette courir dans tout le vaisseau à la poursuite du gizka.
– Bien, Kharn. Si nous reparlions de cette histoire de diplomatie et de gestion de crise…
Le Zabrak poussa un soupir, puis soudain, se leva et s’éloigna.
– Euh… Ouais, en fait, moi aussi, je vais jouer avec le Gizka. Faut pas me déranger.
Avant de sortir du cockpit, il crut déceler l’ombre d’un sourire sur le visage écailleux de son Maître. Ou peut-être l’avait-il seulement imaginé.
Il fut accueilli par le grand sourire d’Emy, qui lui sauta dans les bras, tandis que le gizka gambadait tout autour d’eux. Il poussa un soupir. Le trajet allait être long…

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MessageSujet: Ciel, mon Sénateur!   JdR Icon_minitimeVen 26 Sep - 17:33

C'est reparti ^^

Récapitulatif:
4 mois plus tôt, dans le bureau du Général Wang:
Le général appuya sur un bouton de son bureau et une voix nasillarde se fit entendre.
« Oui, général ? »
« Passez-moi la station relais. »
« Tout de suite, mon général. »
La silhouette bleutée et grésillante d’un homme chauve et bedonnant prit alors forme dans un coin du bureau.
« Général,» dit la projection holographique.
« Capitaine. »
« Quels sont vos ordres, mon général ? »
« Confirmez l’exécution de la cible. »


3 mois et 28 jours plus tôt
-C’est absolument hors de question ! lança le Togruta.
-Il ne s’agit pas d’une requête, Sénateur, rétorqua Ellie. Nous sommes ici pour votre protection.
-Est-ce que vous avez la moindre idée de l’image de moi que cela va donner aux médias ? Je vais vous le dire, jeune fille : l’image d’un lâche qui n’assume pas ses positions.
-C’est justement à cause de vos positions que la Sénatrice Solo Organa pense que vos jours sont en danger et à demandé à son frère d’aider. Sa proposition de loi sur la règlementation des armes à feu est très impopulaire chez une certaine partie de la population et plusieurs de vos collègues ont déjà reçu des menaces. Mais aucune aussi sérieuse que les votres. Nous somme ici uniquement pour nous assurer que personne ne tente quoique ce soit de stupide.
-Je n’ai pas besoin d’un cours, mademoiselle. J’étais là lorsque la loi a été proposée. L’accueil n’a pas été des plus chaleureux d’ailleurs.
-Alors vous comprenez pourquoi la Sénatrice a besoin de tout le soutien qu’elle pourra avoir, dit Ellie. Une fois la loi votée vous pourrez jouer les durs autant que vous voudrez, mais en attendant je ne peux pas vous laisser exhiber vos lekkus que beaucoup seraient prêts à arracher. De plus, vous ne nous remarquerez même pas.
Le Togruta leva un sourcil –du moins ce qui servait d’équivalent non-poilu aux membres de son espèce- et jeta un coup d’œil derrière son interlocutrice. Cinq hommes en uniformes de la police de Coruscant, armés de fusils d’assaut se tenaient là, prêts à en découdre avec tout ce qui s’approcherait de moins de 5 mètres.
-Bizarrement, j’ai des doutes là-dessus.
-Allons, venez Sénateur, dit Ellie. Nous vous raccompagnons à votre hôtel.
-Soit, dit-il, mais à une condition.
-Je vous écoute.
-Une fois la loi votée, je vous invite à dîner.
-Vous savez, je n’ai pas l’habitude d’accepter les invitations d’hommes qui ont trois fois mon âge.
-C’est uniquement parce que votre espèce a une espérance de vie tellement courte… Et vous n’avez pas répondu.
Ellie sourit.
-On verra, dit-elle.
Les hommes de la police se positionnèrent alors en cercle autour du Sénateur tandis qu’Ellie menait la marche. Un véhicule blindé des services de police de Coruscant leur avait été fourni le temps que les choses se calment.
-C’est sans doute ça qu’on appelle une « protection discrète », murmura le Sénateur, suffisamment fort pour qu’Ellie puisse l’entendre. Son sourire disparut lorsqu’un coup de feu se fit entendre. Les pensées défilèrent à la vitesse de la lumière dans son esprit. Le coup était parti de loin, suffisamment loin pour que le trait de blaster ne soit pas encore arrivé à « destination » si la cible était bien le Sénateur, et les chances que ce soit le cas étaient plutôt élevées, selon elle. Elle ne tardit pas à voir le tir arriver droit sur eux. Heureusement sa lame était déjà activée depuis un bon bout de temps et un trait de blaster ne pouvait rien contre un Jedi les sens en alerte. Elle dévia le tir sur le speeder blindé qui absorba le coup comme si de rien n’était. Elle entendit puis vit arriver deux autres tirs, qu’elle dévia tout aussi facilement. Elle se félicita d’avoir choisi la sortie Est lorsqu’un éclat du soleil couchant se refléta sur la lunette du tireur qu’elle put repérer sur un toit au milieu de tous les immeubles et des véhicules en circulation. Malheureusement il était loin. Très loin. Elle se mit à courir.
-Emmenez le Sénateur dans un endroit sécurisé, lança-t-elle aux policiers. Et faites des détours ! C’est peut-être un piège.
Grâce à un petit coup de pouce de la Force, elle atteignit rapidement l’extrêmité de la plate-forme d’atterrissage pour véhicules sénatoriaux et fit un magnifique saut de l’ange dans le vide. Elle atterrit quelques mètres plus bas en faisant une roulade sur un train à très grande vitesse se dirigeant vers l’Est. Elle dût faire preuve d’efforts intenses pour ne pas se retrouver explusée à plus de 200km/h.
Elle n’avait pas perdu le tireur de vue, seulement lui se dirigeait maintenant vers le Nord-Est en motospeeder. Pour le rattraper il lui faudrait aller vers le Nord, mais comment faire changer un train de direction ? La réponse lui vint aussitôt. Elle n’aurait pas à le faire. Plongeant à nouveau dans le vide, elle atterrit sur le toit d’un speeder empruntant la route qui croisait le chemin du tireur. Elle se pencha du côté conducteur et frappa à la vitre. Celui-ci la regarda d’un air horrifié descendre la vitre grâce à la Force. Il s’exécuta sans rien dire lorsqu’elle lui fit signe de se mettre côté passager. Quand elle passa par la fenêtre pour s’installer aux commandes du véhicule, il dû rassembler tout son courage pour lui poser une question. Cependant il n’eut le temps de dire que :
-Euh…
-Pas le temps pour les explications, dit-Ellie.
Il referma la bouche et se résigna à la regarder faire cracher les tripes de son véhicule tout neuf. Il s’agissait d’un modèle Lamborgana, un véhicule particulièrement rapide. A ce rythme-là il ne lui faudrait que quelques minutes pour rattraper son suspect. Ce qu’elle fit, dans l’atmosphère tendue qui règnait dans le véhicule. Ils étaient maintenant arrivés quelques mètres en dessous de la motospeeder.
-Prenez le volant, dit-elle.
-Que…quoi ? mais… ?
-Maintenant !
Elle se hissa sur le toit puis, à l’aide de la Force, réalisa un superbe saut pour atterrir pile derrière le tireur. Celui-ci ne se laissa pas démonter et sortit aussitôt un blaster attaché à sa jambe droite. Ellie lui prit le poignet et quelques tirs se perdirent dans le ciel de Coruscant.
L’homme se retourna pour donner un coup de poing à Ellie de l’autre main, mais fit du même coup dangeureusement pencher la motospeeder sur la gauche. Celle-ci se retourna finalement complètement et ils se retrouvèrent tous deux en chute libre. Le dos tourné vers le vide, il essaya de donner des coups à Ellie mais la gravité jouait en sa faveur à elle. Elle esquivait facilement ses tentatives et contre-attaquait avec vigueur.
Soudain leur chute fut stoppée net lorsqu’ils atterrirent violemment sur le toit d’un véhicule, dont le chauffeur perdit le contrôle et alla s’encastrer dans les vitres d’un immeuble tout proche. Celles-ci volèrent en éclat tandis que le véhicule glissait rapidement au milieu de bureaux et de gens paniqués hurlant comme si la fin du monde était arrivée. Le speeder finit par s’arrêter après avoir renversé plusieurs rangées de bureaux. Un bruit sourd se fit entendre sous le capot et une épaisse fumée commença à en sortir, déclenchant du même coup les détecteurs d’incendie de l’immeuble. Les gens couraient dans tous les sens en hurlant, se heurtant parfois les uns aux autres, dans un chaos des plus total.
Un peu secouée, mais visiblement moins que le tireur qui avait absorbé le choc de la chute, elle entreprit de le faire parler. Il toussa à plusieurs reprises, crachant du sang, un étrange sourire aux lèvres.
-Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? demanda-t-elle.
-Vous, Princesse, dit-il.
Pendant un instant il sembla chercher quelque chose dans sa bouche, puis un léger « crac » se fit entendre. Son regard se mit alors à fixer le vide et de la bave sortait de sa bouche.
-Non ! s’écria Ellie. Non non non !!
Elle ferma les yeux, se détendit, tentant par une transe Jedi de sortir le poison du système du mystérieux agresseur. Mais il était déjà trop tard. De frustration, elle cognat du poing sur le toit du speeder, sur lequel elle se tenait toujours, à genoux.
Elle en descendit finalement, ainsi que le corps du tireur puis vérifia que le conducteur du véhicule n’avait rien. Un peu sonné et hagard, mais il s’en remettrait. Elle se réjouit de constater que l’accident n’avait fait aucune victime, à part quelques meubles. Ellie activa son commlink.
-Sergeant Triach’, est-ce que vous me recevez ?
-Cinq sur cinq.
-Comment va le Sénateur ?
-Il est en sécurité. Nous n’avons rencontré aucune resistance.
-Bien. Ca veut dire que le tireur était problement seul.
-« Etait » ? Dois-je en conclure que vous ne l’avez pas rattrapé ?
-Si. Mais il avait une capsule de poison dissimulée dans sa bouche. Je n’ai rien pu faire.
-Avait-il quoique ce soit sur lui qui pourrait nous indiquer pour qui il travaille ?
-Attendez, je regarde.
Elle ne tarda pas à découvrir un databloc dans la veste de l’homme.
-J’ai trouvé un databloc, dit-elle. Mais on dirait que les informations sont cryptées.
-Est-ce que vous voulez l’emmener à nos services de…
-Non non, pas la peine, je connais quelqu’un qui pourra m’aider. Et puis sans vous vexer, cette personne est sans aucun doute beaucoup plus douée que tout votre staff réunit…
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeLun 1 Déc - 0:56

La suite du "flashback". Pardonnez le style peut-être un peu décousu. ^^


Noon Vraad eut toutes les peines du monde à reconnaître l’holo-image qui apparût devant lui comme étant celle d’Ellie. Trempée des pieds à la tête, les cheveux plaqués sur son visage, elle était méconnaissable.
-Ellie ? Tout va bien ?
Elle secoua plusieurs fois ses mains en donnant un coup sec vers le bas afin de se débarrasser du plus d’eau possible.
-Oui oui, Maître, dit-elle. Pardonnez mon apparence, mais j’ai dû faire face à quelques complications.
-Quel genre de complications?
-Et bien on a attenté à la vie du Sénateur. C’était un tireur isolé que j’ai réussi à rattraper. Malheureusement il s’est suicidé avant que je puisse lui tirer la moindre information. Cependant, j’ai tout de même retrouvé un databloc sur lui. Bien évidemment les données sont cryptées.
-Mais le Sénateur va bien ?
-Oui, il est à son hôtel où j’ai fait renforcer la sécurité. Mais j’ai l’étrange pressentiment que le tireur agissait seul.
-On n’est jamais trop prudent, cela dit. J’aimerais que tu demandes au sergent Triach’ de faire garder l’appartement pendant encore 48h. Il faudrait également que tu fasses décrypter ces données afin qu’on puisse trouver des indices sur l’origine et l’employeur du tireur.
-48h ? Je sens que le Sénateur ne va pas aimer ça…
-Je sais, mais c’est pour sa sécurité.
Ellie acquiesça silencieusement.
-Pour en revenir aux données, dit-elle ensuite, vous avez toujours votre contact dans les Bas-fonds ?

* * *


Dans une petite rue des Bas-fonds de Coruscant, au milieu des bars et des boîtes de strip-tease, se trouvait une petite porte, à peine remarquable si l’on en connaissait pas déjà l’existence. Lorsqu’Ellie y frappa trois coups, le résonnement du métal lui indiqua que, bien que plutôt étroite, la porte devait être très épaisse. Au moins 30 centimètres, selon elle.
Une toute petite lucarne s’y ouvrit et deux yeux agités apparurent.
-Mot de passe ! firent les yeux à voix basse.
-Bloodshed, dit Ellie.
La lucarne se referma dans un mouvement sec et elle entendit des doigts pianoter sur un clavier. La porte s’ouvrit doucement et elle se rendit compte que ses estimations n’étaient pas tout à fait exactes. Elle avait omis une vingtaine de centimètres.
Ses considérations sur les résonnements métalliques furent soudainement interrompues lorsque la porte se referma et qu’elle réalisa qu’un blaster était pointé sur sa tempe gauche.
-Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? demanda-t-elle.
-Vous me prenez vraiment pour un demeuré ? Une jolie fille de 18 ans qui se pointe ici alors que mon visiteur moyen est un mâle mal rasé, rarement lavé, et souvent peu attirant… Pour qui vous bossez ?
-Ouah, Maître Vraad avait raison. Vous êtes vraiment parano.
-Vous… vous venez de la part de Noon ?
Il marqua un temps d’arrêt, perdu dans ses pensées, puis sembla se ressaisir et secoua doucement la tête.
-Nan, nan. C’est impossible.
-Il euh… il m’a dit que si jamais vous ne me croyiez pas, je devrais mentionner une histoire de popcorns. Ca vous dit quelque chose ?
Le bras de l’homme se baissa inconsciemment et un grand sourire apparut sur son visage jusqu’alors un peu tendu.
-Haha, sacré Noon, dit-il, avant d’aller ranger son blaster dans un tiroir.
-Euh, ça vous dérangerait de m’expliquer ?
-A vrai dire, oui. Peut-être une autre fois. Alors, qu’est-ce qui vous amène ?
-J’ai ici un bloc de données que j’aimerais que vous m’aidiez à décrypter. Ellie lui tendit le databloc qu’elle avait trouvé sur le tireur.
-Et pour votre information j’ai 20 ans.
-Bref, vous êtes encore jeune.
L’homme, qui semblait approcher de la cinquantaine à en juger par ses rares cheveux blancs parsemant sa chevelure blonde, prit le bloc, alla s’asseoir devant son ordinateur et y inséra le bloc.
Après quelques minutes à pianoter sur son clavier, l’homme s’arrêta, se tourna sur sa chaise et fixa Ellie droit dans les yeux.
-C’est une blague ? demanda-t-il.
Devant le regard plein d’incompréhension d’Ellie, il continua :
-Le système utilisé pour crypter ces données remonte au moins aux guerres Sith.
-Et que contiennent-elles ?
-Ca j’en saurai rien tant que je les aurai pas décryptées. La bonne nouvelle c’est que ça devrait prendre que quelques minutes.

* * *


Ellie se rendit compte qu’elle venait de passer dix bonnes minutes à regarder fixement les coordonnées présentes sur le bloc. Décidant qu’elle avait mérité une bonne nuit de sommeil et de laisser tout ça à plus tard, elle enleva son casque, défit son harnais et sortit du cockpit de son X-Wing. Elle se dirigea ensuite vers son appartement, composa le code d’entrée et la porte s’ouvrit dans un léger sifflement. Elle trouva d’abord étrange qu’elle ait pu laisser de la lumière allumée en partant, avant de se rendre compte qu’elle provenait de bougies disposées sur la table. Celle-ci était mise pour deux et c’est un Darkan en costume qui l’accueillit.
-Surprise ! dit-il.
-Qu’est-ce qu’on fête ? demanda-t-elle, étonnée de tant d’attention.
-On n’a plus le droit de préparer un petit dîner romantique pour celle qu’on aime ?
-Si, dit-elle, un sourire gêné au coin des lèvres. Si, bien sûr.
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 22 Mar - 18:30

Allongé dans le canapé du salon, Darkan fut réveillé par les premiers rayons du soleil qui vinrent lui chatouiller la rétine malgré ses paupières fermées. Il plaça instinctivement une main entre son visage et ses ennuyeux agresseurs matinaux et ouvrit péniblement les yeux. Il tenta de se mettre en position assise mais à peine eut-il levé la tête de l’accoudoir qu’une terrible douleur s’emparât de son crâne et lui fit relâcher les muscles de son cou. Il lâcha un long soupir quand sa tête heurta l’accoudoir en retombant.
Il savait pertinemment d’où ces maux de têtes provenaient, ainsi que la nausée qui allait avec. Il porta une main vers une bouteille presque vide posée sur la table basse. Il lâcha un juron quand il renversa une bonne partie de son contenu sur la moquette, puis porta la bouteille vers ses yeux encore embrumés de façon à pouvoir lire l’étiquette.
-« 60%, dit-il, en portant l’autre main à son front, avant de soupirer à nouveau ».
A peine eut-il reposé la bouteille qu’on se mit à frapper à la porte, chaque coup résonnant dans sa tête comme un millier de cloches.
-« Ca va, ça va, j’arrive ! dit-il. Mais par pitié, arrêtez de frapper ! ».
Il composa le code de la porte qui émit son sifflement bruyant habituel en s’ouvrant. La lumière matinale s’engouffra dans le salon en un flot, dont il détourna la tête automatiquement en gémissant.
La silhouette qui se tenait devant lui n’attendit pas son autorisation pour s’inviter à l’intérieur.
-« Qu’est-ce que vous… ? »
-« Est-ce qu’elle est ici ? J’aimerais m’entretenir avec elle ».
-« Maître Vraad ? »
-« Excuse-moi de te déranger si tôt, Darkan, mais où est Ellie ? Ca fait une semaine que je n’ai plus aucune nouvelle ».
Le regard de Darkan se porta un instant sur un petit écrin posé sur la table basse, avant de revenir au Maître Jedi.
-« Elle euh… elle s’est absentée, dit-il, avant de refermer la porte ».
Le regard du Jedi balaya la pièce et s’arrêta un instant sur les nombreux cadavres de bouteilles qui jonchaient le sol du rez-de-chaussée.
-« Elle ne t’as pas donné de nouvelles non plus, hein ? »
Darkan secoua la tête.
-« Pas depuis une semaine. J’ai dû lui faire peur ».
-« Peur ? »
Il désigna au Maître Jedi le canapé, l’invitant à s’asseoir. Celui-ci accepta. Darkan s’assit à ses côtés et prit le petit écrin posé sur la table basse puis l’ouvrit, révélant ainsi un petit anneau en or.
-« Je vois, dit Noon Vraad. Elle a dit non ? »
-« Elle a dit qu’elle devait réfléchir, répondit Darkan. Ce qui revient à peu près au même ».
Il referma l’écrin et le lança avec nonchalance, l’envoyant glisser sur le verre de la table basse et finir sa course sur la moquette. Il se prit la tête dans les mains.
-« Allons, tu te concentres trop sur le négatif ».
-« Parce que le fait qu’elle n’ait pas donné de nouvelles pendant une semaine vous trouvez ça positif ? ».
-« En fait, dit le Maître Jedi, j’ai une petite idée de la raison pour laquelle elle est partie comme ça, en plein milieu d’une mission. Et ça n’a pas grand-chose à voir avec toi ».
-« Elle était en mission ? Elle ne m’a rien dit… »
-« Oui, Luke m’avait demandé de lui confier la protection d’un Sénateur ».
Darkan lui lança un regard inquiet.
-« Oh ne t’inquiète pas, heureusement il va bien, un autre Jedi a été assigné à cette mission. En fait, depuis l’unique attaque sur sa personne, pendant laquelle Ellie était présente, aucun incident n’a eu lieu. Ce qui renforce ma théorie ».
-« Expliquez-moi ».
-« Après l’attaque, Ellie avait retrouvé un databloc sur le tireur et l’a apporté à l’un de mes amis pour qu’il puisse décrypter les données qu’il contenait. N’ayant plus eu de nouvelles depuis, j’ai commencé mes recherches par là et suis allé demander à cet ami ce que le databloc contenait. Il n’a malheureusement pas fait de sauvegarde mais se souvient qu’il contenait des coordonnées, mais également des informations sur une personne ».
Il marqua une pause.
-« Une certaine Ellie Zhang ».
Darkan écarquilla les yeux.
-« Ellie… Zhang ? Mais personne n’a jamais su quel était son véritable nom de famille, même pas elle… ».
Noon Vraad acquiesca.
-« Dans ce cas ce databloc et donc ces coordonnées pourraient la mener à ses origines ! »
-« C’est ce qu’elle a semblé penser en tout cas, dit le Maître Jedi, en tendant un petit objet plat circulaire devant lui ».
La carte d’un système apparut, ainsi qu’un grand cercle au milieu de celui-ci.
-« Comme je te l’ai dit, mon ami ne se souvenait pas entièrement des coordonnées inscrites sur le databloc, mais avec la partie qu’il a réussi à mémoriser, j’ai pu facilement localiser ce système, dit Noon Vraad ».
-« Je ne le reconnais pas, dit Darkan ».
-« Il s’agit du système Zel, dont la seule planète habitable est Zeltros ».
Un cercle plus petit s’afficha à son tour à l’intérieur du premier.
-« Si c’est une ruse pour essayer de me remonter le moral, c’est pas drôle ».
Le regard de Darkan rencontra celui, insondable, de Noon Vraad. Après avoir sondé en vain les yeux dorés de son Maître, Darkan soupira. Il ne plaisantait pas.
-« Chouette, une enquête au pays du plaisir, dit-il ».
Le Maître Jedi afficha un léger sourire.
-« Je crois que c’est exactement ce dont tu as besoin en ce moment ».
-« Je serais pas aussi catégorique ».
Il se leva du canapé, ouvrit une porte située derrière et s’appuya sur l’encadrement.
-« Je hais les gens heureux, dit-il. Ils me dépriment ».
Darkan entra dans la pièce et referma la porte. Pour son enquête, il devrait garder la tête froide et à cause de sa soirée arrosée de la veille, il y parviendrait en commençant par une bonne douche.
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeSam 11 Sep - 16:55

Assis sur ses talons, il se maintenait dans un état de méditation, se focalisant sur cette présence qui l’avait cherché puis touché une dizaine de jours auparavant. Il ne s’interrompait que pour trouver de quoi manger, ce qui consistait le plus souvent de quelques racines. Tout autour de lui n’était qu’obscurité, fatras de branches et autres végétations d’une densité impressionnante. Il avait du apprendre à diviser son attention : maintenir toute sa Force sur sa connexion avec cette entité étrangère mais aussi utiliser ses autres sens pour sonder son environnement proche à la recherche de toutes formes d’hostilité ce qui ne manquait pas à ce niveau de Kashyyyk. Les premiers temps après sa chute, il les avait passé à avancer droit devant lui, taillant nerveusement de son sabre tout obstacle à sa progression dans cette jungle féroce. Puis comprenant qu’il s’épuisait en vain et s’éloignait très vraisemblablement de la zone de recherche, il avait commencé à s’apaiser et à chercher dans la Force quelqu’un qui pourrait l’aider. Se fondant alors dans le décor, il avait ainsi pu remarquer qu’il parvenait au moins à ne plus attirer les prédateurs. Une première présence l’avait alors approchée et semble-t-il sondé. Sans parfaitement l’identifier, il la savait familière. Puis une seconde, complètement différente l’avait alors trouvé, apparemment guidée par la première qui avait alors disparu dans une sorte d’explosion. Et c’est à cette seconde présence qu’il se rattachait désormais, dans une plénitude nouvellement atteinte. Ces quelques semaines complètement perdu lui avait permis d’atteindre un état de calme et d’analyse qui tranchait nettement avec l’impulsivité et le manque de maitrise qui caractérisaient le padawan lors de sa chute. Il avait désormais le plein potentiel pour prétendre au rang de chevalier. Soudain un cocon de Force l’enveloppa, une Force pure, claire, paisible et protectrice. Il se laissa bercer dans cette sensation de bien être et ne remarqua que plus tard qu’il était en lévitation. Deux lames d’un bleu glacé tranchaient les branches qui gênaient sa progression vers les hauteurs et au bout de quelques minutes la lumière réapparaissait enfin. Il fut tout d’abord ébloui et ne distingua que vaguement la silhouette en tailleur.
« -Abollin ? demanda-t-il incrédule
-Oui, acquiesça l’adolescent.»


La jeune femme, toute de noir vêtue, regarda une dernière fois derrière elle. Quitter Chandrila, son monde natal, lui faisait toujours un pincement au cœur. Mais aujourd’hui, il s’agissait de bien plus que cela. Elle ne se rendait compte que maintenant qu’il ne reviendrait plus. Elle allait à sa rencontre, pour leur dernier rendez-vous. Tout cela paraissait si irréel. Il y a quelques semaines encore, ils nageaient en plein bonheur. Mariée depuis quelques mois et enceinte depuis quatre, elle avait été ravie quand il lui avait annoncé qu’il quittait l’ordre pour se consacrer à eux, que seul le bien être de sa famille lui importait désormais. Elle s’était pourtant sentie coupable de le détourner d’une si noble voie. Et quand le conseil avait rappelé son époux pour une dernière mission, elle l’avait encouragé à accepter. De nouvelles larmes coulèrent sur son visage. L’homme qui la précédait, lui aussi habillé en noir, se retourna et vint à son niveau.
« -J’aurais dû l’en empêcher, sanglota-t-elle»
Il sortit un mouchoir de sa poche et lui tamponna légèrement les yeux pour essuyer les larmes.
« -Vous n’avez rien à vous reprocher Kima. Aussi tragique que cela puisse être, vous n’êtes pas responsable. Il était Jedi, il ne pouvait refuser. Vous êtes ce qui lui est arrivé de mieux. Ce n’était…qu’une foutue fatalité, murmura-t-il enfin ».
Il l’aida à gravir la rampe d’accès de son cargo et l’installa confortablement dans l’une des cabines. Après avoir entré les coordonnées de leur destination, Werdna Atthis retourna veiller sur celle que son fils avait choisi.


Le vieil homme empoigna sa canne pour se relever. D’un pas mal assuré, il commença à se diriger vers l’une des baies vitrées du vaisseau. Sa démarche claudicante en trois temps résonna quelques instants avant d’être rejointe par une succession de petits pas légers, presque dansants. La jeune fille, qui venait de le rattraper, se glissa sous son bras libre et lui maintint la hanche du côté où il boitait.
« -Laisse moi t’aider grand-père, souffla-t-elle »
Il esquissa un sourire fatigué et se laissa guider. Leur regard se posa un instant sur la géante gazeuse orangée avant de glisser peu à peu sur l’une des lunes. Elle semblait minuscule et arborait des teintes bleue-verte. Le contraste était saisissant. Une larme coula de ses yeux clairs. Il serra soudainement la jeune fille contre lui, délaissant l’appui de sa canne. Elle fut surprise de constater qu’il ait gardé tant de force, lui, qu’elle avait toujours vu comme un vieil homme fébrile. Elle ne remarqua qu’il pleurait que lorsqu’il la saisit par le menton pour fixer ses yeux dans les siens.
« -Promets-moi Brim, articula-t-il entre deux sanglots, promets-moi de me survivre. Ton frère qui disparaît, Obi qui meurt…ce n’est pas…dans l’ordre des choses. Ne meurs pas avant moi, je te l’interdis.»
Une nouvelle fois elle fut étonnée par le ton si autoritaire du vieil homme. Lui qui avait toujours était si doux, si maître de lui même, se laissait aller dans les bras de sa petite-fille.
« -Je te le promets, murmura-t-elle. Je te le promets »


Elle aida à enfiler sa bure. Il était rare qu’il revête entièrement l’habit traditionnel. Il ne le faisait que dans les grandes occasions. Elle lui écarta délicatement une des boucles qui retombait sur son front et laissa glisser tendrement le dos de sa main le long de son visage tuméfié. Elle ne résista pas à l’envie de plonger une dernière fois ses doigts dans ses cheveux, se remémorant leur enfance, quand il la portait sur ses épaules parcourant les plaines de Dantooine. Elle entourait alors ses bras autour du menton de son frère ou s’agrippait à sa chevelure. Là, dans cette petite pièce où reposait la dépouille d’Obi Atthis, au milieu de tous ces souvenirs qui rejaillissaient, elle posa son front contre le sien et laissa enfin échapper les larmes qu’elle retenait. Il ne jaillirait plus jamais d’on ne sait où, son éternel sourire aux lèvres.


Dernière édition par Atthis le Sam 2 Oct - 0:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 12 Sep - 14:37

Tandis que le bûcher allait être allumé, les lourdes portes s’ouvrirent dans un fracas dont l’écho se répercuta pendant de longues secondes dans la grande salle. Alors que tous les regards se tournaient vers les intrus au fond de la grande allée, ils s’arrêtèrent pour suivre une forme indistincte lancée vers la dépouille du Chevalier Obi Atthis. Avant qu’aucuns des membres de l’assemblée ne puisse réagir, elle était au niveau du porteur de la torche et une lueur vert émeraude jaillit, sectionnant net le flambeau mortuaire à la base des flammes. Le sabre continua sa course sur quelques mètres pendant que le feu continuait à danser sur le sol. De nouveau, tous se retournèrent vers eux. Le premier n’était vêtu que de simples haillons que découvrait sa bure. Chaussé d’une seule botte, son autre jambe, maintenue par deux morceaux de bois, laissait paraître son pied nu. A côté de lui, une plus petite silhouette, elle aussi drapée dans une bure, l’aidait à avancer, lui servant d’appui. Pendant quelques instants, seul le tintement du bois sur le dallage froid de la salle troubla le silence. Gulia Atthis ne pu retenir un sourire. Elle tourna son regard vers son grand-père qui hocha doucement la tête. Certains du clan Atthis perçut cet échange, et tous attendirent la suite des évènements. Les deux individus continuèrent à s’avancer d’une démarche claudicante. A chacun de leurs pas, les murmures s’amplifiaient, devenant maintenant un sourd grondement.



Dès l’irruption des deux nouveaux venus, Jake avait saisi son sabre, prêt à l’allumer. Il sentait la tension de Karalia et Goehnwruk, qui se tenaient à côté de lui. Cependant, perplexes mais pas inquiets, aucun n’intervint : ils n’avaient senti aucun danger dans le courant de la Force, ni aucune animosité dans le mouvement du sabre lancé à travers la salle. Darkan, quant à lui, porta instinctivement la main à son DL-44, prêt à le sortir et le pointer en direction des portes, puis se rendit compte du potentiel ridicule d’un tel geste au milieu d’une assemblée de Jedi et se ravisa.
Quelques jeunes chevaliers furent plus prompts et moins réfléchis et se décidèrent à réagir, saisissant leur sabre, ils se mirent en tête de rattraper les deux hommes.
« -Restez où vous êtes cria l’un d’eux, pointant sa lame vers celui qui avait lancé son sabre. »
Le plus petit réajusta sa prise sur le blessé avant de répondre d’une voix enfantine mais claire, sans se retourner ni même s’arrêter:
« -Range ton sabre, nous ne sommes là que pour nous recueillir. »
Vexé par l’assurance du garçon, le padawan continua :
« -Votre présence n’est pas souhaitable ici, continua à crier le Jedi. Cessez de troubler la cérémonie funéraire du Chevalier Atthis.
-C’est un Chevaliers Atthis, murmura l’adolescent pour lui-même. »
La voix éraillée d’un vieil homme au devant de la salle couvrit la dernière réplique.
« -Vous seuls troublez cette cérémonie. Tous ceux qui désirent se recueillir sur la dépouille de mon petit fils sont les bienvenus.»
Ils hésitèrent un instant, ne comprenant plus. L’un d’eux commença à bafouiller :
«-Mais…Monsieur…
-Monsieur Suvroc n’admet aucun « mais »»
Le jeune garçon leva alors un bras vers le groupe laissant apparaître sa main : son majeur reposant sur son pouce ces autres doigts tendu vers eux. Il finit sa chiquenaude dans l’air et le petit groupe se vit violemment projeter par une vague de Force.



« -Tu es en retard mon garçon, reprit le vieil homme un léger sourire aux lèvres.
-J’en suis désolé Monsieur, s’excusa-t-il platement »
De quelques mouvements de tête vers l’arrière, le jeune adolescent ôta sa capuche, laissant découvrir son visage angélique et ses dreadlocks blonds. Le sourire du vieil homme se fit un peu plus grand tandis que sa voisine, après un petit cri de surprise accourra de son pas léger vers les deux hommes.
« -Brim ! appela Werdna »
La main du vieil homme se posa sur le bras de son fils.
« -Laisse, fit-il »
Elle serra un instant contre elle celui qui venait de découvrir son visage et déposa un long baiser sur son front. Elle passa ensuite le bras du second sur ses épaules et le saisit par la taille pour l’aider à s’avancer. Ainsi déchargé en partie du blessé, Abollin fit rouler ces épaules pour se décontracter.


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Darkan
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 27 Mar - 2:18

Les évènements qui suivent se déroulent trois mois avant les funérailles du Jedi Obi Atthis

Le soleil s’était couché sur Zeltros, capitale de la planète du même nom. Les rues étaient pleines à craquer de Zeltrons, sortis après une dure journée de labeur. Leur définition du terme, cependant, avait depuis longtemps fait fuir les potentiels entrepreneurs et attiré de nombreux chercheurs d’emploi peu enthousiastes. Leur manque de zèle dans le domaine du travail était inversement proportionnel à leur propension à faire la fête et les rues étaient bruyantes, retentissant des nombreuses conversations que les Zeltrons tenaient entre eux, bien souvent avec un verre à la main. Depuis maintenant plusieurs heures, Darkan tentait en vain d’obtenir des informations sur un Sullustain. Un ami de son ancien Maître Jedi, Noon Vraad, avait réussi à remonter jusqu’à lui grâce au datapad que ce dernier lui avait fourni. La situation se déroulait toujours de la même façon : il montrait une image holographique du Sullustain en question, présentant un implant cybernétique comme remplacement de l’œil gauche, et son interlocuteur s’en allait simplement, sans dire un mot, ou bien reprenait l’activité de laquelle Darkan l’avait sorti en lui tournant le dos. Ses espoirs de trouver la moindre information concernant Ellie s’amenuisaient après chaque tentative. Un groupe de Zeltrons lui proposa de prendre un verre avec eux. Il refusa, tentant sa chance une fois de plus. Une fois de plus en vain. Le groupe repris sa discussion, prétendant que Darkan n’existait pas et celui-ci se dit qu’un verre ne ferait peut-être pas tant de mal que ça après tout. C’est à ce moment-là qu’il entendit un « psst ». Il se retourna et remarqua un homme se tenant à quelques mètres de lui qui lui fit signe d’un mouvement de tête de le suivre. Les légères déformations sous son long manteau suggéraient qu’il portait plus que de simples vêtements, sans doute une armure légère, ainsi qu’un blaster attaché à la ceinture. Il décida de s’exécuter, se disant que dans le pire des cas il s’agissait d’une tentative de le dérober vouée à un échec critique, et que dans le meilleur il réussirait à lui soutirer des informations. Le Zeltron partit devant, l’emmenant dans une ruelle mal éclairée.
« Classique », se dit Darkan.
Il passa la main sous son long manteau noir et détacha son sabre laser de sa ceinture, prêt à l’allumer au moindre signe d’agression. Il étendit ses perceptions à travers la Force mais ne détecta aucune autre forme de vie alentour. S’il s’agissait d’une embuscade, elle était très mal exécutée.
-« Vous n’êtes pas très discret », dit l’inconnu. Il était de petite taille, les cheveux noirs, mal rasé.
-« Ce n’est pas vraiment le but », lui répondit Darkan. « Je recherche des informations sur une personne disparue qui m’est très chère. »
-« Et il ne vous est pas venu à l’esprit que l’informateur après lequel vous courez pourrait être dangereux et que vous pourriez attirer son attention en le cherchant aussi ouvertement ? »
-« Evidemment. Mais les gens dangereux ne me font pas peur. »
Il alluma son sabre pour appuyer son affirmation. La lame émit un vrombissement léger tout en éclairant la ruelle d’une faible lumière bleutée. Il resta ainsi quelques secondes avant de l’éteindre. Pendant une fraction de seconde, les sourcils de son interlocuteur se levèrent avec surprise, avant de reprendre leur position initiale.
-« Je vois », dit-il. « Dans ce cas, je peux peut-être vous aider. »
-« Je vous écoute », répondit Darkan, intrigué.
-« Le Sullustain que vous recherchez fait partie d’un gang… »
-« Pourquoi ça ne m’étonne pas ? »
Son mystérieux interlocuteur poussa un léger soupir avant de reprendre.
-« Il fait partie d’un gang qui se croit supérieur au reste de la galaxie. Ses membres subissent volontairement des opérations visant à leur apporter des augmentations cybernétiques. »
-« Ca explique l’œil », dit Darkan pour lui-même. « Ils cherchent à lancer une nouvelle mode ? »
-« Je ne pense pas. Si je devais m’avancer je dirais qu’ils cherchent à prendre le contrôle de la ville. Et peut-être à long terme de la planète. Leurs opérations sont clandestines et pour le moment de faible envergure. Mais je ne doute pas que ça ne devrait pas tarder à changer. »
Darkan resta silencieux un moment.
-« Pourquoi est-ce que vous me dîtes tout cela ? Tous les Zeltrons que j’ai croisés jusqu’à présent semblent réticents à l’idée de partager la moindre information à leur sujet. »
-« Tout le monde ou presque est au courant de leur existence. Ce n’est pas comme s’ils essayaient d’être discrets. Ils se pensent supérieurs et le font savoir. Tout le monde est au courant de ce dont ils sont capables et personne n’ose prendre le risque de se les mettre à dos. »
-« Et les autorités ne se sont pas chargées de leur cas parce que… ? »
-« Parce qu’elles manquent de preuves vis-à-vis de leurs activités ? Ou peut-être qu’ils ont des connexions parmi les politiques. Difficile à dire. »
-« Vous n’avez pas répondu à ma question. Pourquoi est-ce que vous m’aidez ? »
-« Parce qu’ils s’en sont pris à ma sœur. Je compte bien leur faire payer. »
-« Je ne cherche pas à démanteler leur gang. Je veux juste obtenir des informations. »
-« Vous êtes un Jedi, n’est-ce pas ? Ca ne fait pas partie de votre code ? Aider les opprimés, ce genre de choses ? »
Darkan hésita un instant. Sa quête d’Ellie l’en avait presque fait oublier qu’il était un Jedi, et qu’un de leurs objectifs premiers était d’aider les autres. Ses objectifs personnels ne devaient pas passer en priorité.
-« Vous marquez un point… Qu’est-ce que vous proposez ? »
-« Si je vous aide à trouver l’homme que vous cherchez, peut-être qu’on tombera sur des éléments qui intéresseront la police. »
-« Vous savez où se cache le Sullustain ? »
-« Cacher est un bien grand mot. Je sais où on a de grandes chances de le rencontrer. »
-« Ca me va. »
-« J’ai un landspeeder. Suivez-moi. »
L’inconnu s’avança dans la ruelle sombre et Darkan accéléra le pas afin d’arriver à sa hauteur.
-« Je m’appelle Lahek Sallian, au fait. »
-« Darkan. Darkan Havoc. »

***
Lahek conduit Darkan jusqu’à un quartier en périphérie de Zeltros. Ils se garèrent dans une rue déserte. Les rues étaient peu fréquentées et le peu de personnes qui étaient de sortie à cette heure de la nuit, Zeltron ou non, présentaient toutes des implants cybernétiques bien visibles. A une époque où ceux-ci étaient disponibles à prix relativement abordable, même avec des ajouts de peau synthétique, le but semblait être d’afficher pleinement leur différence avec le reste de la population galactique. Ils marchèrent jusqu’à un bar dont l’enseigne était un simple symbole doré en forme de fer à Kybuck sur fond bleu. Deux grands Zeltrons à forte carrure barraient l’entrée. L’un se tenait un peu en retrait du second, ses deux bras mécaniques croisés sur sa poitrine. Le second s’avança légèrement à leur approche.
-« Dégagez », dit-il simplement.
-« C’est comme ça que vous accueillez les clients ? Vos bénéfices doivent être désastreux ! » lui répondit Darkan.
Si les regards pouvaient parler, Darkan était certain que celui que lui lança Lahek aurait été sarcastique.
-« Barrez-vous avant que moi et Kruk vous bottions les fesses. »
Son compagnon lança un grognement rauque pour appuyer ces dires.
-« Je vous invite à essayer. »
Ils eurent le temps de s’avancer d’un seul pas menaçant avant de commencer à s’élever du sol.
-« Dîtes « au revoir » », lança Darkan avant de les projeter à l’aide de la Force à l’autre bout de la rue. Leurs silhouettes disparurent dans la nuit en même temps que leurs cris s’évanouissaient.
-« Subtil », dit Lahek.
-« Et efficace ! Allez venez, on a d’autres bonnes premières impressions à faire. »
Ils pénétrèrent dans le bar. Celui-ci était pratiquement désert. Deux clients à l’air particulièrement de mauvaise humeur jouaient au billard au fond de la pièce. Cela était sans doute en partie dû au fait que l’un deux était Weequay et l’autre Trandoshan. La barmaid tenait une discussion particulièrement tendue avec un Zletros qui tenait à peine debout et qu’elle refusait de servir.
-« Kruk, Riiczo, ramenez-vos fesses, j’ai besoin d’aide avec un client. » dit-elle à travers son intercom.
Un Sullustain était assis au bar, devant un verre.
-« Laissez-moi parler », murmura Lahek à Darkan.
Ils s’avancèrent dans sa direction.
-« Waric ? » demanda Lahek.
-« Qui le demande ? » Le Sullustain se retourna.
Son regard se posa d’abord sur Darkan, puis sur Lahek. En voyant celui-ci, il fut pris de panique et se mit à courir en direction de la porte de derrière. Les deux compagnons de fortune se lancèrent à sa poursuite. Ils se retrouvèrent dans une petite allée où les poubelles du bar débordaient. Le Sullustain allait prendre un virage lorsqu’il s’arrêta net dans sa course. Il lévitait à présent de quelques centimètres au dessus du sol et se rapprochait de ses poursuivants.
-« Pas si vite », lança Darkan, qui le maîtrisait à l’aide de la Force et le tourna de manière à ce qu’il soit face à eux. « On a quelques questions à vous poser. »
Le dénommé Waric était désormais pris de terreur. Darkan pouvait jurer qu’il le sentait trembler à travers la Force.
-« Qu… qu…qu’est-ce que v…vous… vou… voulez savoir ? »
-« Une Jedi est venue vous voir il y a quelque temps. Je veux savoir où elle est. »
-« Une J… Jedi ? Je… Je vois pas de quoi vous voulez p… parler. »
-« Ne me faites pas perdre patience. » dit calmement Darkan.
Il l’éleva de deux mètres supplémentaires au dessus du sol.
-« Attendez ! Je me souviens maintenant ! »
-« Content que la mémoire vous revienne. »
-« Elle voulait des informations sur la flotte Komari ! »
-« La flotte… quoi ? »
-« Komari. Presque personne n’est au courant de leur existance, ils sont tout le temps en mouvement. Ils ne restent jamais plus de quelques semaines dans le même système, souvent dans la bordure extérieur. »
-« Si presque personne n’en a entendu parler, pourquoi est-ce que vous, vous sauriez où ils sont ? »
-« Mon boss. Il échange ce genre d’informations, n’importe quel genre d’information en fait, contre de grosses sommes d’argent, du coup nous aussi. Différents groupes qui travaillent pour lui connaissent différentes informations, elles sont compartimentées. Nous, on sait ça, entre autre. »
-« Est-ce que je peux avoir droit à une petite réduction ? On s’entend si bien. »
-« P… pas de problème. Mais ça va vous coûter quand même… »
Darkan et Lahek échangèrent un bref regard. Darkan étendit son bras libre en direction d’une des énormes poubelles traînant dans l’allée à l’aide de la Force. Il la plaça au dessus de Waric.
-« Vous voyez Waric, j’ai un petit problème. » dit-il. « Mon bras gauche commence à me démanger sévèrement. Seulement si je me gratte j’ai peur de ne pas être capable de maintenir le contrôle de cette poubelle avec mon autre bras… »
-« Vous savez quoi ? » dit Waric. « Je sens une réelle connexion entre nous. Je vous offre l’info. »
-« C’est vraiment aimable », répondit Darkan.
Il reposa la poubelle à sa place initiale.
-« Le datapad. Dans ma poche droite. »
Darkan fit léviter le petit objet vers lui. Celui-ci arrivé à hauteur de son visage, il vérifia que les coordonnées qui s’y trouvaient étaient correctes afin de ne pas se retrouver dans une supernova plus tard, par exemple, puis le plaça dans sa poche.
-« Merci bien. Ce fut très instructif. Lahek ? Quelque chose à rajouter ? »
Lahek sortit son blaster qu’il pointa en direction du Sullustain.
-« T’as le bonjour de Jaroth. »
Waric afficha une expression de pure terreur. Comprenant instantanément ce qui était sur le point de se passer, Darkan fit léviter son sabre vers sa main libre en un éclair et alluma son sabre une fraction de seconde avant que le tir de blaster ne parte. Il ricocha sur la lame et alla se loger quelques mètres plus haut dans un mur proche. Lahek se tourna vers Darkan, qui fit léviter le blaster vers lui et l’écrasa, le réduisant en miettes, à l’aide de la Force. Il relâcha aussitôt son emprise sur le Sullustain qui tomba lourdement au sol, arracha la porte du bar grâce à la Force dans un fracas de métal froissé et l’enroula autour de Lahek.
-« Courrez. » dit Darkan à Waric, qui s’exécuta en trébuchant.
-« Jaroth, hein ? Pas très féminin comme nom. J’en déduis que l’histoire de la sœur attaquée par le gang, c’était du flan ? »
-« Quelle perspicacité », répondit Lahek avec un sourire narquois.
-« J’aurais aimé que vous élaboriez un peu… »
-« Disons que les activités du gang Omega ne sont pas appréciées de tout le monde. »
-« Je vois. »
-« Qu’est-ce que vous comptez faire de moi maintenant ? »
-« Bonne question. »
Darkan se frotta le menton.
-« Je me sens d’humeur généreuse. Je pense que je vais les laisser s’occuper de vous. Si vous partez maintenant vous pouvez peut-être vous échapper avant qu’ils ne vous rattrapent. »
Lahek n’hésita pas longtemps et se mit à marcher maladroitement, sa porte métallique toujours entourée autour du haut du corps. La barmaid arriva en courant quelques secondes plus tard.
-« Ma porte ! »
-« Je viens de voir mon « partenaire » s’enfuir avec. Vous pouvez peut-être l’attraper en partant maintenant. »
La barmaid lui lança un regard rempli de points d’interrogation. Darkan lui renvoya un sourire amusé.


Dernière édition par Darkan le Dim 27 Mar - 5:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: JdR   JdR Icon_minitimeDim 27 Mar - 3:46

Mais ce fut elle, la première à vraiment reconnaître le deuxième homme. Aussi curieusement d’ailleurs, elle ne fut pas surprise de le voir là. Elle s’y attendait, inconsciemment, elle savait qu’il viendrait. Elle s’avança lentement vers eux. Abollin et Brim laissèrent alors le blessé s’avancer seul vers elle. Bientôt ils ne furent plus qu’à un mètre l’un de l’autre. Le plus parfait silence régnait à nouveau dans la salle. Chacun des membres présents était captivé par l’étrangeté de la scène qui se jouait devant eux, incapable d’esquisser le moindre geste. Un léger sourire empli de mélancolie se dessina sur le visage des deux personnes qui se faisaient face. Le jeune homme s’inclina alors devant elle, et baissant la tête, il murmura quelques mots, qu’elle seule entendit. Une nouvelle larme coula de ses yeux déjà moites, et elle fit le dernier pas qui les séparait. Sa main se glissa dans la chevelure hirsute de son vis-à-vis, faisant retomber la capuche du jeune homme sur ses épaules. Celui-ci posa très délicatement ses mains sur les côtés du ventre de la jeune femme et y posa son front doucement, illustrant ainsi qu’il veillerait sur elles. Elle releva la tête et adressa un merci à l’adolescent qui se tenait toujours auprès de Brim.
Darkan se tourna vers Zia qu’il entendit lâcher un soupir de surprise, reprit à l'autre bout de la salle par sa mère.
« -Noah…, murmura-t-elle dans un sanglot. »
Il posa une main compatissante sur le dos de la jeune fille et ses yeux se posèrent sur la larme qui glissait lentement le long de sa joue. Une larme de joie. Minuscule lumière d’espoir dans un océan d’ombres et d’incertitude. Et il ne put s’empêcher de sourire du coin des lèvres.

Puis elle lui donna la main, l’invitant à se relever et le guida jusqu’à la dépouille de son défunt mari. Il resta un instant figé devant le corps inerte de son demi-frère, réalisant à quel point il restait un inconnu mais aussi la force du lien de sang qui les unissait. Il chercha du regard Abollin qui lui avait permis d’être là et le trouva de l’autre côté de la dépouille, ramassant le sabre puis le lui tendant. L’enfant s’approcha ensuite du corps de celui qui avait été son maître et remarqua que l’on n’avait pas retrouvé l’arme de celui-ci. Répétant l’ancien signe de profond respect et de confiance totale entre deux Jedis, il déposa alors un de ses sabres sur le tombeau. Le clan Atthis ainsi réunit célébra une dernière fois son disparu. Kima saisit la main droite du défunt et y déposa un baiser dans sa paume. Seul Suvroc remarqua le frémissement du sourcil de la veuve et s’empressa de toucher alors le bras de son petit-fils, lui prononçant quelques mots. Noah tendit alors son autre main en direction du flambeau qui menaçait de s’éteindre, et via la Force il le fit léviter doucement jusqu’à le déposer délicatement sur les boisements où son demi-frère reposait. Lentement les branches commencèrent à crépiter puis la dernière couche d’Obi s’embrasa. Une grosse main poilue se posa sur son épaule : il leva les yeux vers le regard rempli d’émotion et de paroles de son ancien Maître qui était venu le rejoindre également.

Un sourire aux lèvres devant ce spectacle de joie au milieu de la douleur, Jake baissa les yeux vers sa sœur. Les yeux fermés, Kara inspira profondément les effluves d’une légère brise qui s’était mise à souffler légèrement, emportant vers les bois les cendres du Jedi.
Ainsi disparu à jamais le Chevalier Obi Atthis, entouré de ceux qu’il avait le plus aimé.
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